Actualités, Ecriture

Concerto branchebourgeons n°2

8 février 2021

En avril 2020, j’ai quitté ma maison d’édition belge. Comme je l’ai expliqué ici, j’ai abandonné tous mes projets en cours. Je suis restée plusieurs semaines sans écrire, et j’en ai profité pour me consacrer à d’autres choses.

Je ne sais pas vraiment comment est née cette histoire, mais les prémisses se sont pointés alors que j’étais bien dans ma peau et que j’avais mentalement fait une pause question écriture. J’avais plusieurs fils d’idées, et un jour ils se sont imbriqués comme les pièces d’un puzzle !

Voici mes inspirations :

  • Le Concerto brandebourgeois n°2, fa majeur, premier mouvement de Jean-Sébastien Bach
  • Le Voyager Golden Record
  • Une personne avec des propriétés biologiques de plante
  • La revanche d’une personne du peuple sur sa classe sociale dans la France des Lumières

Comment faire une intrigue qui tienne debout avec tout ça ?

Vous demandez-vous ? Oui oui, c’est possible, et même pas trop ridicule ! Vous le saurez en lisant « Concerto Branchebourgeons n°2 ! »


15 avril 2021

Je viens de calculer que ça fait déjà sept mois que j’ai commencé ce nouveau roman. Jamais encore je n’aurais été si lente, mais jamais non plus je n’aurais écrit autant. Mon manuscrit très en chantier se monte à 38000 mots environ, alors qu’il reste bien plus de la moitié de mes notes à rédiger.

J’écris avec une copie en italique du synopsis dans le corps de mon texte. Chaque fois qu’une partie est rédigée, je l’efface, et lorsque je change quelque chose d’important au cours de la rédaction, je vais aussi le changer dans un fichier nommé « synopsis ». Cette dernière étape ne sert à rien car je ne vais jamais relire mes vieux fichiers une fois le roman publié, mais allez savoir pourquoi, j’aime garder des traces.

Je pense que je suis aujourd’hui dans une phase d’écriture différente de celle que j’ai vécue depuis la publication de Bordemarge en 2012. Depuis cette date, je n’ai cessé d’écrire sans m’arrêter, parfois plusieurs projets en même temps, et tout le temps avec une deadline. Ces deadlines me rassuraient au début, parce que j’avais un contrat et la certitude de publier, mais avec le temps, elles ont fini par me stresser et me desservir, notamment pour Palimpsestes III que je n’ai pu développer comme je l’aurais voulu (c’est moi qui ai coupé des intrigues et des passages, pas mon éditeur, mais je n’ai pas osé lui demander de repousser la date).

Je retrouve le plaisir d’écrire comme lors de mes deux premiers romans importants (respectivement Roman* (prononcez comme le prénom) et Porcelaines) : je prends le temps, je peaufine, j’explore, je reviens en arrière, j’écris parfois trois pages, parfois trois lignes, mais assez régulièrement…

J’écris comme quand j’étais ado, mais en même temps, avec comme bagage toute l’expérience que j’ai accumulée ces dix dernières années : j’ai appris à développer, j’ai appris à aimer cela, que ce soit les descriptions ou les psychologies, à créer une ambiance, un univers, des symboles… (Je me souviens encore que mon premier texte important faisait 10000 mots, et je pensais avoir écrit une saga ! (j’avais seize ans)) Et puis en dix ans, j’ai mûri, me suis beaucoup documentée, les thèmes qui m’habitent ne sont plus forcément les mêmes, ou bien alors j’ai pu les explorer dans mes dix romans (un roman par an, quand je regarde en arrière, ça me paraît hallucinant!). Par exemple, il y a peu de chances que je situe mes prochaines histoires à la fin du XIXème siècle, que je pastiche un de mes auteurs favoris, ou que j’invente une magnifique histoire d’amour, vu que j’en vis une :P.

Je ne suis plus dans l’urgence de raconter une histoire à tout prix, comme si elle allait m’échapper et s’envoler de ma tête. (Oui, j’ai toujours imaginé mes idées comme des papillons). Ce gros papillon-là est apprivoisé, il prend de la place, et n’a pas envie de partir !

Je suis loin d’avoir terminé, mais Concerto branchebourgeons n°2 sera certainement mon roman le plus gros (si l’on ne compte pas les trois tomes de « Palimpsestes » comme un tout, ce qu’ils ne sont pas vraiment pour moi, puisque je ne savais pas que j’allais écrire la suite), et mon roman le plus adulte. Peut-être le plus abouti, aussi. J’ai abandonné depuis longtemps l’idée d’écrire un chef d’œuvre qui concentrerait ce que je sais faire de mieux. C’est comme ça que j’ai fonctionné au début, en dressant des listes de tout ce que je voulais dans un roman ! Mais ce n’était pas la bonne stratégie, et avec le recul, rien de ce que j’ai publié n’a jamais correspondu à ces listes rédigées entre deux romans : combien de projets dorment encore dans mes tiroirs ! Car les histoires que je suis parvenue à terminer sont celles où l’intrigue, ou la situation initiale, était importante, et sur lesquelles j’ai brodé l’univers et les personnages. Seul Porcelaines échappe à cette logique, car tout est parti du personnage principal (un marionnettiste vengeur), mais ce n’était pas très bon…

*Je n’ai jamais publié Roman, qui est mon premier ouvrage, et qui en concentre tous les défauts. Je l’aime bien, j’aurais pu l’auto-publier avec une note explicative, mais j’en ai piqué des tonnes de trucs pour les mettre dans mes autres romans ! Le personnage principal, par exemple, deviendra Angus dans « Bordemarge ». Si vous voulez connaître le résumé, envoyez-moi un mail 😉

22-11-22

Nous voilà aujourd’hui près d’un an plus tard. Qu’est-ce qui a évolué ?

Comme Hervé a été malade et est resté près d’un an à la maison, je n’ai pas avancé sur mon roman pendant une bonne période.

Quand j’ai voulu le reprendre j’avais 55000 mots et beaucoup de mal à m’y remettre, (c’était un peu le bazar faut dire) aussi j’ai procédé par étapes :

  • J’ai relu les 55000 mots et dressé un état des lieux
  • J’ai découpé cet état des lieux et l’ai entièrement remanié, on aurait dit le moment où Amélie Poulain refait une nouvelle lettre à Mado à partir des anciennes !
  • Munie de ce nouveau scénario collé dans un cahier, j’ai ouvert un nouveau document OO dans lequel j’ai collé mes chapitres dans le nouvel ordre : j’en ai fusionné une dizaine, supprimé deux et ajouté une dizaine. Certains personnages ont pris une plus grande importance, ce sont les femmes qui faisaient le lien entre le monde « d’en haut » et le monde « d’en bas »
  • Ensuite j’ai repris l’écriture, avec une vision fraîche et une nouvelle motivation !

Comme je me suis rendue compte également que je ne parvenais plus vraiment à écrire à la maison, j’ai avancé mon roman pendant deux fois deux semaines de « retraite » durant lesquelles j’ai pu me consacrer uniquement à l’écriture. Ce fut tout d’abord pendant les vacances de juillet, où j’ai logé chez une amie super, ce qui m’a permis d’ajouter un peu plus de 6000 mots (mais d’en supprimer tout autant à mon avis) et ensuite pendant les vacances d’Halloween, où j’ai fait une retraite dans une abbaye, ce qui m’a permis d’ajouter plus de 7000 mots, et d’en supprimer la moitié je dirais.

Aujourd’hui mon manuscrit s’élève à 66666 mots (je me suis arrêtée en plain milieu d’une phrase pour obtenir ce compte satanique^^) et je suis très fière de ce que devient mon roman. Je sais qu’il me reste encore beaucoup de travail, aussi j’ai pris, pour la première fois de ma vie, un mois de congé sans solde. Janvier 2023 sera entièrement consacré à « Concertos branchebourgeons » (j’ai laissé tomber le numéro entre temps) et je compte bien le terminer !

On se verra l’an prochain !

Couture

Robe d’été en coton rose

17 juillet 2022 :

Comme j’ai terminé tous mes projets, je me consacre à de petites choses cousues rapidement ! Voilà une robe d’été en coton rose réalisée en deux jours :

Je n’ai pas cherché à reproduire un style précis, je me suis plutôt laissée porter par ce que m’inspirait le tissu et par ce que je préfère porter. Ainsi elle a une longue jupe, des petites manches, pas de système de fermeture compliqué (elle s’enfile comme un t-shirt), une taille ajustée et une décoration romantique !

Voilà donc une petite robe confortable et pratique pour cet été 🙂