Couture

Un couple de gaulois (v.-500/-300)

Mon croquis

En avril, nous participerons à un banquet gaulois ! (Enfin, plutôt un barbecue pseudo-gaulois 😀 ). Pour le coup, ni Hervé ni moi n’avons des costumes de cette époque, et je dois les créer de toutes pièces. Franchement, je trouve que c’est un super défi ! Ainsi ma garde-robe s’étendra jusqu’au 1er siècle avant notre ère, alors que jusqu’à présent elle commençait au moyen-âge, aux alentours du XIIIème siècle.

16 mars 2021 :

Pour la silhouette, j’ai bien observé le peu de documentation que j’ai trouvée et j’ai choisi les éléments selon ce que je préférais et les tissus que j’ai achetés. Je connais les tissus qu’ils utilisaient (laine et lin) et les couleurs principales (nuances de jaune, de vert, de rouge) et j’ai donc choisi en fonction : pas sûre que ce soit bien historique mais en même temps, il nous est parvenu peu d’informations ! Je voulais une laine à carreaux, mais il n’y en avait pas dans le magasin, aussi je me suis rabattue sur une très belle et lourde laine présente en deux coloris : bordeaux et brun clair. Les carreaux (j’en garde une belle pièce depuis des années) seront pour les braies de mon cher et tendre^^

D’une certaine manière, nous serons assortis car je vais utiliser la même laine brune pour sa tunique et pour la mienne.

27 mars 2021 :

Un ami à moi qui « fait du gaulois depuis dix ans » (merci Caldou !), m’a conseillée sur mes costumes. Grâce à ses indications et aux nombreux liens de documentation qu’il m’a fournis, j’ai redessiné mes croquis afin qu’ils soient plus corrects. En très gros, j’ai enlevé les galons, le couteau (on n’en a pas^^), changé la forme du chapeau (cucullus) et des fibules.

Il faudrait que je redessine les chaussures car Hervé recevra bientôt des carbatinae !

Voilà ce que ça donne :

Costumes remaniés

Ce matin j’ai commencé ses braies !

5 avril 2021 :

Comme je n’ai pas eu beaucoup de temps, j’ai fait pratiquement toutes les photos alors que j’arrive à la fin. Il ne me reste plus que nos coiffures ainsi que les bandes pour les jambes d’Hervé ! La conception des vêtements était des plus simples : il ne s’agissait que de carrés et de rectangles, exception faite de deux triangles pour ajouter de l’aisance à ma robe bordeaux. On fait les plus grandes pièces en rectangles, puis on ajoute des carrés pour l’aisance : les manches et l’entrejambe des braies.

Le plus gros a été cousu à la machine, et j’ai bordé tous les ourlets visibles à la main.

Hervé portera une chemise médiévale que je lui ai déjà cousue par en-dessous, je sais qu’il n’y a pas de broderies mais je ne vais pas les enlever, et puis c’est joli !

Ses chaussures sont arrivées vendredi dernier, il les a essayées et elles sont très confortables ! Par contre ce n’est qu’une couche de cuir alors j’ai fait poser une semelle. Les fibules était peut-être le plus compliqué, et comme on le voit j’ai fait pas mal d’essais : celles en cuivre sont solides mais pas de la bonne couleur, les dorées du milieu sont de la bonne couleur mais lâchent au moindre mouvement. Le dernier essai, tout en haut, était le bon : ce sont en réalité de très grandes créoles que j’ai coupées et tordues !

Je nous ai aussi fabriqué deux bourses en cuir pour transporter nos affaires.

7 avril :

J’ai terminé ! Ma coiffure sera constituée de nattes, voile et bandeaux.

Puisqu’on va de toute façon devoir porter des masques, autant qu’ils ne gâchent pas le costume, mais plutôt qu’ils en fassent partie, aussi j’ai brodé au gré de mon inspiration !

20 avril 2021 :

Et moi qui pensais que je ne mettrai ce costume qu’une fois ou deux, quelle erreur ! Quelle joyeuse erreur ! En effet, il m’est arrivé un truc incroyable : incroyable pour moi, parce que la moitié des gens qu’on dit « normaux » trouveront sans doute ça au mieux pas très intéressant, au pire un peu dingue (mon « chef » a dit que j’aimais les trucs ringards, ça pour sûr, on peut pas faire plus vieux).

Donc, nous n’avons pas pu organiser notre banquet gaulois car les conditions sanitaires ont réduit la bulle extérieure de dix à quatre personnes ; une amie nous a alors conseillé de visiter l’archéosite d’Aubechies-Beloeil à la place, pour rester dans le thème. Là-bas, il y a notamment un musée et des bâtiments reconstruits avec les connaissances du passé : maisons de l’âge du fer, gauloises, temple romains… Encore mieux, certains bâtiments du « village » étaient habités par des artisans et des archéologues expérimentaux. L’un d’eux, un tisserand, en voyant nos costumes, a entamé la conversation, et comme je lui ai dit que je savais filer, m’a proposé de poser ma candidature !

Ce que j’ai fait immédiatement en rentrant le soir, tout en me disant que ça m’étonnerait qu’ils m’acceptent… D’autant que je savais filer, oui, certes, mais au rouet ! Et ça, je ne l’avais pas précisé. J’ai tout de suite contacté mon amie filandière pour savoir si elle pouvait m’apprendre aussi au fuseau suspendu, histoire de mettre toutes les chances de mon côté, et elle a accepté. Le lundi matin, j’ai reçu un message enthousiaste du potier qui m’a proposé de me rencontrer le dimanche suivant.

Je savais filer depuis une demie-journée grosso modo quand je les ai rencontrés ET J’Aİ ÉTÉ ACCEPTÉE !!! (Oui je crie, mais c’est mon site, je fais ce que je veux).

Tous les dimanche à partir du 25 avril, je serai artisan gaulois à l’archéosite ! J’apprendrai tout ce qui est autour du vêtement depuis la fibre végétale ou animal jusqu’au produit fini, puis l’expliquerai au public dès que je serai un peu plus à l’aise. Pour l’instant, je m’estime en apprentissage auprès des deux autres tisserands.

Les artisans que j’ai rencontrés étaient super sympas, ils m’ont même offert un fuseau et une aiguille en os ! Depuis, je m’exerce avec le fuseau, qui est moins évident à manier que celui que mon amie m’a prêté, parce qu’il n’a pas de crochet notamment. Il faut chaque fois refaire une manipulation dès qu’on a quelques dizaines de centimètres de fil.

 

Mon premier fuseau !

Du coup, j’ai bien envie de créer un article tout spécialement pour cette activité. J’hésite entre l’écrire dès que j’aurai un peu plus de bouteille ou bien partager dès à présent mes découvertes et tâtonnements !

11 mai 2021 :

Finalement j’ai créé mon article sur l’artisanat gaulois !

J’ai reçu des photos de notre visite à l’archéosite ! Regardez comme on est dans le ton 😀

Photo Philippe M.

30 janvier 2023 :

Je me rends compte qu’en deux ans mon costume a beaucoup évolué ! Il est davantage conforme à ce qu’on peut imaginer de cette époque (en-dehors de la frange que je n’ai plus 🙂 )

Mon objectif est d’avoir un jour une tunique filée et tissée à la main ! Mais c’est pas demain la veille dans la mesure où il faut 5 km de fil^^

Actualités, Couture

L’année 2022 en costumes

L’année 2022 se termine et voici le récapitulatif sur les costumes portés !

1er janvier 2022 :

En 2019 j’ai cousu 21 costumes neufs, en 2020 ils sont descendus à 19, et l’an dernier à 15 !

Mes bonnes résolutions de l’an dernier étaient de diminuer le nombre de costumes neufs, de réviser les anciens et de plutôt changer ou ajouter des accessoires. Résolutions très bien suivies car je n’ai cousu que 7 nouveaux costumes, dont deux commandes (une redingote et un tailleur steampunk)! Les voici :

  • Une robe de bal 1800 sur base d’un sari : une petite gourmandise rose et pailletée très agréable à porter !
  • Une robe de bal 1850 « de Noël » : je suis déçue de moi, elle n’était pas très agréable à porter et comme la couleur ne va pas très bien ni avec ma couleur naturelle ni avec ma perruque rousse, je dois porter une perruque brune qui me donne un air sévère que je n’aime pas. Je pense la revendre à quelqu’un à qui elle ira mieux !
  • Un costume Jane Austenpunk : encore un costume très confortable et rigolo que je compte mettre souvent ! La robe toute seule n’est pas spécialement steampunk non plus, alors même à un évènement 1800 ça ira^^
  • Ma robe de Clara Clayton au bal dans Retour vers le Futur III : pour le coup, je sais que j’ai déjà quelques robes de bal de cette époque et que ce n’était pas un costume manquant à ma garde-robe, mais j’avais le tissu dans mes affaires depuis deux ans et surtout je l’adore ! Je l’ai portée deux fois cette année dont une en présence de Christopher Lloyd himself !!!!!! Elle est confortable, me va divinement bien et je compte la remettre une paire de fois^^

Ceux-là étaient pour des occasions spéciales, mais j’ai aussi créé le cosplay de Lorraine Baines dans Retour vers le Futur juste comme ça. Tiens, encore ce film, remarquerait-on une obsession ? En fait, je compte un jour avoir réalisé tous les cosplays du film 😀

Les autres costumes que j’ai portés (environ 25 évènements sur l’année) sont donc des pièces que j’ai soit simplement lavées et révisées, soit des « costumes-placards », soit des costumes pour lesquels j’ai carrément recréé tous les accessoires. Parmi mes costumes préférés il y a une coiffe XVIIè pour une servante de Molière, une jupe et une broche années 30, un costume-placard de hobbit d’hiver, des plis Watteau et une perruque pour ma robe « Marie-Christine d’Autriche », un tablier comme dans la mini-série « Emma », et bien sûr le Corbeau et le Renard » pour Vaux le-Vicomte !

Bonne année à tous !

Couture

Travail du fil 2022

Bonjour ! Voici mes créations durant l’année 2022 !

Je me suis inscrite sur Ravelry et je prends davantage de photos de mes tricots pour les mettre sur le site. Vous pourrez m’y trouver sous le pseudo Melle Mars !

2 janvier 2022 :

J’ai reçu un calendrier de l’avent de filandière avec 24 paquets de fibres à découvrir. J’étais trop curieuse alors je les ai tous ouverts pour voir ! Il y avait dedans les deux violets plus clairs du milieu : j’ai ajouté du blanc, du turquoise et du violet foncé, puis ai mélangé les fibres pour faire un dégradé :

Je l’ai ensuite divisé en quatre et ai terminé par une bonne dose de violet foncé pour filer quatre bobines équivalentes.

Finies !

10 janvier 2022 :

J’ai tellement aimé travailler la laine dégradée de mes mitaines que j’ai eu envie de m’y remettre, cette fois avec un dégradée plus subtil et plus de matière.

J’ai mélangé tous les beiges et bruns que j’ai reçu dans le calendrier :

Je les ai filés, une bobine au rouet et l’autre au fuseau (celle de droite, il y en a un peu plus) :

Puis je les ai retordues (au fuseau également, je ne parviens plus à réparer mon rouet) :

Je pensais avoir filé suffisamment fin et longtemps pour avoir beaucoup de fil, mais il n’y a normalement que 160 mètres. Je peux faire plus grand que des mitaines avec ça, mais pas un pull comme je l’avais prévu ! A moins de faire énormément avec du fil brun foncé que pour le coup, j’ai en grande quantité.

27 février 2022 :

Je refais les costumes de la trilogie « Retour vers le futur » depuis que je sais coudre ! J’ai cousu deux fois la robe de bal de Lorraine dans le premier, et trois des robes de Clara Clayton dans le dernier. Il y a quelques jours j’ai commencé à tricoter le gilet que Lorraine Baines porte dans la plupart des scènes du 1 !

J’ai filé cette laine sur plusieurs mois et mon travail est très irrégulier, aussi, selon un conseil de Bernadette (la personne qui m’a appris à filer), je tricote chaque rang avec une pelote différente.

Il y aura quelques changements par rapport au modèle originel :

  • Un patron avec des manches raglan (au lieu de trois pièces cousues) parce que je ne sais pas si j’aurais assez de laine, alors je le commence par le haut pour ajuster la taille des manches et du gilet
  • Des broderies plutôt qu’un motif créé dans les mailles car je suis incapable de créer cette tresse !
  • Des boutons recouverts en tissu
  • Un jersey plutôt qu’une maille tissée, évidemment 🙂

Effectivement, en tricotant ainsi, la différence du fil ne se voit pas trop (il est plus ou moins gros, plus ou moins tordu ou mousseux).

Par contre, comme j’ai filé comme une patate, les 500g que Bernadette m’avait dit suffire largement me semblent justes… Surtout pour le col et les motifs !

Cela ne sera pas du travail inutile, car si je n’ai pas assez de fil, ce sera juste un gilet à manches courtes et pas celui de Lorraine, que je tricoterai bien un jour !

C’est la première fois que je tricote un vêtement pour moi avec ma propre laine, et c’est chouette ! J’apprends plein de choses ; notamment ici les augmentations à droite et à gauche, pour que le raglan soit plus joli, et je dois apprendre à tricoter un col Claudine !

3 mars :

J’ai terminé ! Le col a été plutôt facile finalement, ne trouvant pas de patron ni d’explication je me suis contentée de tricoter une bande au point mousse que j’ai froncée légèrement au niveau du col avec un rang au crochet.

Eeeet bien sûr, je n’ai pas eu assez de laine alors j’ai tricoté le plus possible mais il manque tout de même une quinzaine de centimètres au niveau des manches et à peu près dix au niveau de la taille.

J’ai la chance d’avoir un amoureux qui balance du tonnerre et a bien voulu que j’achète de la laine pour ne pas rester sur un échec^^ Elle vient du commerce et est un peu trop claire, mais elle est régulière et j’en aurais assez !

13 mars :

J’ai enfin terminé mon châle gris !

Il est lourd et il gratte, mais je l’aime 😀

25 mars :

J’ai recommencé le gilet de Lorraine, cette fois avec de la laine achetée chez Phildar (au moins je suis sûre que j’ai assez).

Les boutons sont plus gros et plus nombreux que sur le modèle car tricotant en taille 6, la boutonnière était plus grande. Ce sont des boutons en métal recouverts d’un tissage dans la même laine !

2 avril 2022 :

Le plus gros est terminé depuis hier soir et je suis bien contente !

Il me reste le col blanc et les motifs sur le devant 🙂

29 mai 2022 :

J’ai terminé le gilet de Lorraine il y a quelques jours mais j’ai oublié de le mettre ici, je répare ça ! Je n’ai pas brodé les motifs finalement 🙂

Hier j’ai terminé un gilet cache-cœur tricoté avec deux laines, une brique (utilisée eule pour les bords, et un fil cuivré/beige en plus pour le corps :

4 octobre :

Après deux années de filage intensif, j’ai un peu ralenti la cadence mais je tricote toujours autant : mon dernier projet a pris quatre mois, c’est pourquoi je ne viens le montrer que maintenant 😀

Il s’agit de ma première paire de bas avec un vrai talon, et puis des jours en plus !

Je ne suis pas persuadée de refaire des bas de sitôt 😀

16 novembre :

Pour le salon Uchronicités, j’ai tricoté une capeline et un châle, je ne sais pas lequel je préfère alors à mon avis je vais mettre les deux 😀

Ce châle est entièrement tricoté avec du fil filé main, c’est la première fois que je m’essaie aux inclusions de couleur ! Je suis aussi particulièrement fière de mon dégradé^^

22-11-22 :

En août, j’ai commencé un boléro, d’après une photographie de 1937, que j’ai terminé ce matin !

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Artisanat gaulois – Saison 2

28 avril 2021 :

Cette année je commence ma deuxième saison à l’archéosite, et j’espère bien que ce ne sera pas la dernière !

Photo de Marie-Christine

7 juin 2022 :

Cette année, je suis un peu moins présente car j’ai plein d’autres trucs qui se sont mis les week-ends (tout le monde rattrape le retard Covid), notamment des animations au cours desquelles j’assiste Jean-Pierre Cardinael, qui est tisserand depuis plus de 30 ans à l’archéosite. C’est assez fatiguant mais très enrichissant.

Le week-end dernier nous étions au Luxembourg au Festival Celtique de Beltaine, et c’était vraiment chouette ! On a passé deux jours à expliquer le travail du textile à l’époque des Celtes, et j’ai même été photographiée et filmée par RTL Luxembourg. Ici on peut me voir au journal TV, à partir de la 13ème minute :

Reportage RTL Luxembourg

25 septembre :

Je n’ai vraiment pas posté beaucoup cette année, mais il faut dire que chaque fois que je suis allée à l’archéosite j’ai filé, et que je n’ai pas beaucoup créé de nouveaux objets. j’ai beaucoup de laine maintenant et de plus en plus belle, mais pas grand-chose à montrer^^

En revanche, j’ai acheté ou reçu quelques objets de plus pour mon attirail ! Il y a six nouvelles fusaïoles cuites au week-end expérimental. Elles sont noires, ce que je trouve assez sympa, et les trois sur des bâtons sont des copies de fusaïoles du musée du Cinquantenaire !

Il y a aussi une pique, des fibules créées par un artisan français (et pas des moches créées par Ouam à partir de créoles) et un dévidoir. Celui-là n’est pas attesté à l’époque que je représente, mais il est vachement pratique au quotidien 😀

Couture

Travail du fil 2021

La saison gauloise étant passée, je vais placer ici mes projets concernant le tissage, qui étaient auparavant dans l’article consacré à l’archéosite. J’y mettrais également tous travaux en rapport avec le fil !

5 novembre 2021 :

J’ai commencé avant-hier un tissage à carreaux gris. J’ai prévu de réaliser un châle XVIIIème/ XIXème avec. Pour cela, j’ai coupé mon rectangle en diagonale, ai sécurisé les bords puis cousu les deux moitiés ensemble dans l’autre sens.

Ensuite, je borde les bords au crochet :

Ce qui me permet de rajouter des mailles au tricot.

21 novembre 2021 :

Le voilà terminé ! Avec un petit côté rustique que j’aime bien. Il gratte, mais il est super chaud, et surtout, j’ai tout fait moi-même depuis la laine brute !

22 novembre :

J’ai souhaité teindre de la laine avec des colorants alimentaires et fais des tests de mélanges. Expliquez-moi cette équation s’il-vous-plaît :

Comment un rouge et un turquoise vifs et francs peuvent-ils donner cette drôle de couleur aubergine foncé ? Ce n’est pas le résultat que j’attendais mais il est sympa !

7 décembre 2021 :

En janvier, notre groupe de costumés se baladera certainement du côté de la Comté ! Comme je souhaite suivre mes bonnes résolutions, à savoir coudre moins et réutiliser plus, j’ai composé un costume-placard de hobbit hivernale. Bon, j’avoue, c’est du costume-placard de luxe, car tout le monde n’a pas chez soi un dirndl en satin^^ Pour ne pas avoir froid, je l’ai agrémenté de beaucoup de couches.

Les seuls travaux que j’aurai seront de réparer l’élastique du jupon blanc (un vrai jupon ancien qu’on vient juste de me donner), et de carder, filer et tricoter de la laine bleue pour en faire des mitaines et une coiffe : ainsi, tout le costume sera assorti et aura l’air « fait exprès »!

11 décembre :

Ce qui est bien avec les mitaines c’est que c’est rapide à faire ! J’ai mis trois jours, en comptant le temps pris pour filer la laine.

Avec des petits rubans ^^

31 décembre 2021 :

J’ai terminé le bonnet !

Voilà mon costume terminé ! Avec des couches et des couches de laine 😀

Et même des p’tites noreilles !
Actualités, Couture

L’année 2021 en costumes

Voici un petit article sur les costumes que j’ai cousus l’an dernier, mais pour la première fois, j’écris ce récapitulatif sur mon nouveau site ! (Nous ne sommes toujours pas parvenus à mettre en ligne l’ancien, faut dire aussi qu’on a un peu laissé tomber…)

1er janvier 2022 :

En 2019 j’ai cousu :

  • 1 corset
  • 3 costumes pour moi (dont deux robes Régence anglaise et trois médiévales)
  • 2 costumes pour Hervé (sans compter les gilets que je change à chaque fois)
  • 7 vêtements de tous les jours
  • 6 chapeaux ou coiffes
  • et un nombre conséquent d’accessoires.

Soit 21 costumes neufs

En 2020 j’ai cousu :

  • 14 costumes pour moi (dont cinq robes Régence anglaise)
  • 3 costumes pour Hervé
  • 2 vêtements de tous les jours
  • 1 chapeau
  • et un nombre important d’accessoires.

Soit 19 costumes neufs

Cette année j’ai cousu :

  • 9 costumes pour moi (dont deux robes Régence anglaise)
  • 3 costumes pour Hervé
  • 3 costumes pour des amis
  • J’ai aussi révisé 18 costumes

Soit 15 costumes neufs

Quand je dis « révisé », ça peut être simplement laver et remettre en forme, mais ça peut être également recoudre, réparer, teindre, changer les systèmes de fermeture, les accessoires, ou en créer de nouveaux… J’ai ainsi porté plusieurs fois mes tenues « Wessex » et « Edith Wharton ».

Cette année, j’ai clairement moins réalisé de nouvelles pièces, et il y a plusieurs raisons à cela :

La première, et la plus évidente, a été la crise sanitaire. Près d’une vingtaine d’événements ont été annulés, et je n’avais pas franchement envie de me lancer dans des projets compliqués que je ne pourrais porter qu’une fois (genre une patineuse olympique de 1900, si si^^), donc j’ai misé sur des costumes que j’étais sûre de pouvoir remettre quand il a fallu en faire de nouveaux. Parmi eux il y a :

  • Mes costumes de gauloise : ceux-là, il est clair que je vais les remettre régulièrement !
  • Une robe 1800 classique et passe-partout : en noir et blanc et pleine d’élastiques, le costume qui va me durer des années
  • Une robe 1800 noire et rouge : elle me servira également dans les bals costumés et m’a permis de mélanger des techniques : applications, broderies, dentelles et perles
  • Une robe 1899 que m’a cousue Falang : une merveille qui couvre une décennie pour laquelle je n’ai qu’une robe de jour

Une exception à ces nouveaux costumes « utiles » est ma robe « Art contemporain« . Celle-là, je ne sais pas du tout quand ni comment j’arriverai à la replacer, mais je me suis vraiment amusée à la peindre !

Une autre raison pour laquelle j’ai moins cousu est que je suis devenue artisan à l’archéosite d’Aubechies depuis le mois d’avril : je m’y suis beaucoup consacrée, et évidemment, mon temps n’étant pas extensible, j’ai pris sur celui des costumes. J’ai donc appris à carder, peigner la laine, à la filer au fuseau et au rouet, à la tisser et la teindre ! Cela m’offre beaucoup de possibilités mais l’exploration et l’expérimentation prennent du temps. Voici un aperçu de mes projets depuis un an :

Il y a trois costumes que j’ai terminés pour la Journée Grand-siècle de Vaux-le-Vicomte qui n’a pas eu lieu :

L’agneau n’apparait pas sur le site, de même qu’un costume de mousquetaire : tous les deux sont des commandes. Si tout se passe bien, nous serons huit personnages des Fables de la Fontaine lors de la journée 2022 !

Comme j’avais moins de projets à terminer pour des événements précis, je me suis permise de coudre trois costumes juste pour le plaisir :

Au départ, j’ai choisi de reproduire la robe de Demelza simplement à cause du tissu ressemblant que j’avais dans mon stock: j’ai du coup un costume de servante XVIIIè qui vient compléter ma garde-robe. De même, celui de « Cranford » a été l’occasion d’explorer une nouvelle période pour laquelle je n’avais rien. Côté XVIIIè, j’ai déjà plusieurs robes de la haute société, mais jamais encore une pour laquelle il a fallu tant travailler, ni avec ce type de manches et de décorations. C’était une envie de robe de « princesse » qui ne se révèle pas si superficielle que cela, car maintenant j’ai une robe qui me va parfaitement bien (les autres sont devenues trop petites) et me permet de montrer ce que je sais faire de mieux pour le moment !

La dernière raison pour laquelle j’ai beaucoup moins cousu cette année est qu’en septembre, on a appris qu’Hervé avait un cancer. Comme il est à la maison depuis lors, je passe plus de temps avec lui et moins dans mon atelier ! Pour les fois où nous sommes sortis costumés ensemble, j’ai préféré qu’il soit à son avantage et j’ai donc créé un costume de gaulois, et repris deux de ses plus beaux ensembles pour les compléter et les améliorer. Il y a les « cosplay » de :

Beaucoup moins de costumes, mais plus de sérénité ! Je me rends compte que ça m’a fait beaucoup de bien de ne plus coudre frénétiquement et d’apprendre de nouvelles choses. Avec le temps, ma garde-robe est plutôt conséquente et il est assez agréable d’utiliser ce que j’ai et de ne coudre seulement que des pièces incontournables, très bien taillées et finies, ou de simplement les réviser ou les compléter avec des accessoires. C’est une tendance qui s’amorçait déjà un peu mais qui a vraiment été visible cette année, et que je vais continuer de suivre !

Bonne année à tous !

Couture

Artisanat gaulois – Saison 1

Grande maison gauloise (2e Âge du Fer). Photo de l’archéosite.

Tout est parti d’une sortie du CDCD (ou Cercle des Costumes Disparates) lors de laquelle nous sommes allés visiter l’archéosite d’Aubechies-Beloeil, en costumes, puisque c’est la spécificité de notre groupe d’amis (un évènement costumé par mois). Comme je l’ai déjà raconté au jour le jour (ou presque) dans l’article consacré aux premiers costumes que j’ai réalisés, j’ai été acceptée parmi leur groupe d’artisans !

J’apprendrai tout ce qui touche au costume depuis la création du fil et de l’outillage jusqu’au vêtement fini, puis le montrerai en action.

J’ai eu envie de tenir ici un petit journal pour rendre compte de cette expérience. Ce ne sera pas forcément un compte-rendu hebdomadaire, mais j’essaierai de me tenir à une certaine régularité !

22 avril 2021 :

Pour l’instant, je possède deux costumes « gaulois » mais pas tout à fait : les coutures intérieures sont réalisées à la machine, les tissus ne sont pas fait main, et les accessoires non plus. Petit à petit, je compte avoir deux costumes pour moi (plus tard pour Hervé éventuellement) qui soient, le plus possible, historiquement irréprochables : un d’hiver et un d’été. Ils seront réalisés dans les couleurs, matières et techniques de couture les plus historiques possibles. Les coutures à la main ne me font pas peur, et à cette époque-là, les points sont assez simples à réaliser !

Comme matériel, pour l’instant, j’ai un fuseau, une bobine de laine blanche filée main, et une aiguille en os. Je ne vais pas aller bien loin avec ça 😀 ! D’autant que l’aiguille est super large, je ne suis pas sûre de pouvoir coudre avec : je crois qu’elle est plutôt faite pour le cuir, une fois qu’on a percé les trous, ou pour les ouvrages tissés en laine épaisse.

J’ai acheté un petit métier à tisser pour apprendre chez moi, comprendre le mécanisme et progresser sans devoir recourir aux métiers très lourds qui sont sur le site. À l’avenir, je rêve de me fabriquer une saie à carreaux là-bas ! J’ai également acheté 300g de lin non blanchi, qu’il faut que j’apprenne à filer ; apparemment ça ne se pratique pas de la même manière que la laine, il faut se mouiller les mains !

29 avril 2021 :

J’ai reçu le métier à tisser le week-end dernier mais je n’ai pu l’utiliser qu’hier. J’ai commencé par un tout petit projet histoire de comprendre le principe de base et de ne pas me dégoûter. C’est avec des carreaux ! Je l’ai transformé en pochette pour que ça me serve 🙂

4 mai :

J’ai tissé et cousu deux autres pochettes entre temps : la première avec des couleurs plus appropriées et la seconde avec des fils créés sur mon fuseau « d’époque ». Je me suis rendue compte avec celle-là que mon peigne était trop large pour travailler des fils aussi fins, alors j’en ai commandé un autre plus dense !

Amélie, la fille du potier, a pris cette très jolie photo de moi dimanche dernier !

En pleine concentration

Les deux dimanches derniers, j’ai appris beaucoup de choses, dont une technique de tissage du néolithique avec des brins de lin et des cailloux comme poids, et une autre plus tardive pour tisser des bandes, avec comme seul matériel un poteau et ma ceinture !

J’ai aussi modelé des fusaïoles ; malheureusement, sur toute la cuisson des potiers, seule une petite partie a été préservée… dont deux fusaïoles modelées par le potier (les miennes ont éclaté).

Du coup, je viens de terminer mon premier fuseau : il fonctionne bien et je peux faire un fil assez fin. Bon par contre le bâton est un peu tordu alors ça ne tourne pas parfaitement : je vais le remplacer dès que j’en trouve un mieux ! Et ce n’est pas si simple que ça, de trouver un bâton bien droit^^

Mon premier fuseau

Je commence donc tout doucement à constituer mon matériel « d’époque », dont la plus grande partie offerte par les autres généreux artisans. Je possède :

  • deux fuseaux
  • un « dé à coudre » en cuir
  • deux aiguilles en os
  • un gobelet !

Pour la laine, j’ai tout ce que je veux (merci Bernadette ! 🙂 ) et pour les tissus, j’essaie de trouver le plus adéquat : je viens de couper les pièces de ma future robe d’été dans un lin que j’ai teint en bleu-vert foncé. Je compte la coudre à la main là-bas. Le temps que ça prendra ne me fait pas peur, par contre, il va falloir que j’apprenne à travailler sans épingles ! Heureusement que le patron est plutôt simple.

17 mai :

Voici mon matériel qui s’agrandit : j’ai ajouté un couteau et un peigne dans des étuis que j’ai cousus (celui du couteau est trop fin, je vais le changer), ainsi qu’une aiguille en métal offerte par un des artisans !

J’ai appris une technique de tissage datant de l’antiquité : le sprang. C’est super simple, il suffit en gros de bâtons, et de croiser les fils avec les doigts. (Après, plus on est doué, plus on tisse d’ouvrages compliqués ; mon premier essai était très moche 😀 ). Cela donne un tissu très élastique avec des trous, un peu du type « filet à provision ». Ils s’en servaient notamment pour faire des résilles à cheveux, mais cette technique a été utilisée jusque tard et notamment par chez nous ! On peut en voir un très joli exemple ici :

Mitaine exécutée par une bourgeoise de Bruges entre 1797 et 1835. Musées royaux d’art et d’histoire de Bruxelles (tiré du blog « la libellule s’évade)

19 mai :

Voici mon premier essai de métier chez moi :

Tout d’abord je l’avais placé à l’horizontale entre deux chaises, mais ce n’était vraiment pas pratique ! La position n’était pas idéale et surtout les aiguilles en métal glissaient, et j’ai dû tout recommencer plusieurs fois. Du coup je l’ai suspendu à un montant de mon étagère avec mon appareil photo comme poids ! Ben oui, chez moi, je n’ai pas de pesons^^ (NAMM : en fabriquer lors d’une prochain atelier ! )

Une fois suspendu, et avec des petites baguettes en bois (des piques à brochettes) à la place des aiguilles, c’est devenu plus simple : n’empêche que je me suis tout de même encore trompée ! Mais j’ai réussi à rattraper l’ouvrage sans qu’il ne se défasse : oui ce qui est chiant avec le sprang, c’est que si les baguettes se défont avant d’avoir consolidé et fixé le centre, tout se casse la figure !

Pour le milieu, j’ai pris un crochet et rabattu les boucles pour garder l’élasticité, selon une technique trouvé sur le blog Faire fil de tous poils (merci au cas où vous passeriez par ici^^). Pour fermer, j’ai cousu les lisières entre elles, et pour le haut, il a simplement suffi de passer une cordelette dans les boucles créées par les barres du métier.

Je voulais faire un filet à mes cheveux comme à la Renaissance, mais il est trop long et trop mince, alors j’ai mis mes pelotes réalisées au fuseau dedans ! Bon, le fil est synthétique, alors il faudra que j’en fasse un autre pour Aubechies avec des laines plus historiques : je vais essayer de mettre plusieurs couleurs dans celui-là !

24 mai :

Au quatrième essai, j’ai enfin réussi à obtenir ce que je voulais !

Voilà un filet assez grand pour ma tête et avec une couture plus régulière :

14 juin :

Hier, j’ai pu m’attaquer à un métier à tisser ! Il était monté depuis plusieurs mois, voire années, et les fils étaient abîmés et couverts d’une de ces couches de poussière… Les marrons foncés surtout avaient besoin d’être remplacés (peut-être qu’ils étaient plus naturels et moins résistants ? ). J’ai appris à les remplacer et également à tisser. J’ai avancé l’ouvrage d’un vingtaine de centimètres ! La prochaine étape sera de remonter l’ouvrage pour continuer à travailler et apprendre (on ne pourra pas faire grand-chose de correct avec cet ouvrage-là, un sac peut-être :D). Par la suite, je veux apprendre à ourdir un métier pour un travail perso : mais pour ça il faut que j’ai 5 km de fil ! Et ce n’est pas encore le cas^^

Depuis la dernière fois, j’ai également appris à peigner la laine avec deux peignes, et à créer une mèche plus facile à filer. Je vais avoir mes propres peignes ! J’adore cette technique et je compte l’utiliser désormais.

J’ai cousu une robe en lin pour cet été : le costume en laine commençait à être trop chaud ! C’est roulé sous les aiss… non, c’est entièrement réalisé à la main avec les techniques et le matos d’époque ! Y a juste le tissu que je n’ai pas fabriqué, mais qui sait, ça viendra !

Mon « matériel » (pour travailler mais aussi pour me costumer) devient plus conséquent et je le transporte désormais dans un panier en osier. Ce sont ajoutés deux aiguilles en os, une épingle à cheveux et un bracelet (tous des cadeaux, je suis gâtée !), un filet en sprang, un gobelet en argile, et surtout un étui pour mon couteau ! C’est le potier qui me les as fabriqués et offerts ! Encore des cadeaux, c’est trop biiiien 😀

En dessous on peut voir un essai que j’ai fabriqué dans un cuir assez épais cette fois, sauf que quand j’ai mis le couteau dedans, j’ai coupé tous les fils T-T. Bref j’ai pas encore acquis toutes les techniques, parce que celui de Jean est parfait 🙂

Et On

On peut voir sur le fuseau de gauche la mèche que j’ai préparée : mon travail est beaucoup plus régulier grâce à cette nouvelle technique !

A la maison, j’ai essayé de fabriquer un métier à tisser simple, en prenant pour base celui que j’avais bidouillé pour le sprang. Hier j’ai emprunté deux pesons du site, qui par hasard s’emboîtent bien dans mon aiguille à tricoter (au début j’avais mis mon appareil photo et un pot de perles pour les poids 😀 ). J’ai fabriqué aussi une barre de lice qui me permet déjà de glisser un fil sur deux facilement. Pour l’autre, je le passe avec une très longue aiguille de tapissier.

Mon projet en cours est une écharpe avec des pelotes solitaires ! Ainsi que quelques brins de mes premiers fils.

26 juin :

J’ai terminé l’écharpe ! Ce fut long, déjà à cause de la barre de lice manquante, et ensuite car j’avais d’autres choses à faire. Parfois, je passais dans l’atelier et glissais un fil ou trois entre deux autres projets. J’aime bien cette écharpe mais je n’utiliserai plus cette technique de nouveau. Elle m’a permis de comprendre un peu mieux comment marchent les métiers de l’archéosite, mais c’est très long ! Je pense tisser, avec le métier pro cette fois, deux mitaines assorties. Wait and see… or not.

2 août :

Avec les vacances, j’ai eu moins le temps de me rendre à l’archéosite, mais j’apprends toujours autant ! J’ai reçu mes peignes, et le filandier qui me les a fabriqués m’a également offert de la laine verte teinte avec des plantes, comme à l’époque. Voilà à quoi le fil ressemble :

Il est réalisé avec un mini-fuseau porte-clefs que j’ai acheté lors de ma première réunion de filandières : c’est très long puisque je tourne le fil à la main, mais j’en a fait presque 13 m, et c’est ce que j’ai fait de mieux pour l’instant !

Je parviens également à faire un fil très fin, beaucoup plus qu’au rouet (je n’ai pas pris de photo, ici, c’est un fil en taille 2-3) : du coup, je compte m’inscrire de nouveau l’an prochain au concours du fil le plus fin. Cette année, je suis arrivée treizième sur dix-sept, et j’étais assez fière puisque c’était mon premier essai : j’ai commencé en octobre dernier avec un fil taille 14 plein de bouloches et d’irrégularités, on part de loin !

J’adore mon porte-clef, je l’emporte en voiture ou bien je file devant la télé, j’ai fait bien 60m de fil en une semaine. Ce n’est pas très rapide comparé au fuseau, et encore moins au rouet, mais c’est très agréable d’avancer dans mon filage sur plusieurs supports.

Pour revenir à l’archéosite, je vous présente une pièce supplémentaire de mon outillage : une boîte à aiguilles en os sculpté et ses quatre aiguilles, le tout réalisé spécialement pour moi par le forgeron !

14 août :

J’ai amené mon mini-fuseau (ainsi qu’un fuseau de dentelle) en vacances, pendant lesquelles j’ai filé toute la laine que j’ai pu amener (c’est-à dire pas grand chose). Je l’ai mesurée en rentrant, et en une semaine, j’ai filé 27 m de vert et 27 m de violet !

30 août :

Photo de Marie-Christine

Voici une très jolie photo de moi prise par une des potières de l’archéosite. Je porte une coiffe que j’ai inventée : à l’usage, je me rends compte que c’est ce qu’il y a de plus pratique pour travailler sans que les cheveux ne me tombent sur la figure (bon, la frange, ça, c’est une lubie non archéo-compatible de samedi dernier 😀 ). J’ai également une nouvelle tunique et deux nouveaux colliers, un que j’ai créé d’après un modèle du musée, et un autre offert par Marie-Christine (la photographe) pour mon anniversaire.

6 octobre :

Dimanche dernier aura été ma dernière fois de l’année à l’archéosite. Je n’y suis pas allée toutes les semaines mais assez régulièrement pour apprendre beaucoup ! Le filandier auprès de qui j’étais « en formation » m’a appris à remonter un autre métier à tisser et j’ai commencer à travailler dessus. Les autres artisans ont promis de me le laisser pour l’année prochaine, ce que je trouve touchant, parce que j’ai l’impression d’avoir pris une place plus importante là-bas ! Mais on verra s’ils tiennent leur promesse, sachant qu’il y a toujours des démos auprès de classes durant la semaine 🙂

Voici deux bobines et quelques fusaïoles que j’ai modelées et qui ont été cuites dernièrement :

Il y avait deux fuseaux de plus, que j’ai offerts. Le potier les a forés parce que j’avais fait des trous trop petits… Je le saurai pour la prochaine fois !

Il m’a également offert une lampe à huile, pour laquelle j’ai filé une mèche en lin.

Je l’adore ! Elle éclaire plus longtemps qu’une bougie, le seul inconvénient c’est qu’elle fume davantage quand on l’éteint.

Voilà, c’était la fin de mes aventures gauloises pour cette année ! De retour l’an prochain pour une nouvelle saison je l’espère !