Couture

Costume de promenade « avril 1898 »

1er mars 2023 :

En 2017, j’ai réalisé ce costume tiré de la « Mode illustrée » du mois d’avril 1898. C’est peut-être un de ceux que j’ai mis le plus souvent, parce qu’il est pratique, confortable et qu’il me va très bien ! Je l’ai pas mal transformé depuis toutes ces années : j’ai raccourci la jupe et l’ai agrandie dans le dos, j’ai cousu un jupon et deux chemises, et j’ai réalisé deux chapeaux, un 1900 décoré en vitesse avant les Imaginales et un autre, la copie de celui de Mary Poppins, pour un spectacle de danse.

Dimanche nous allons visiter la maison Horta et j’ai décidé de le ressortir, notamment car la maison a été construite en 1898 ! Pour le réviser, j’ai décidé de me rapprocher au plus près de la gravure. J’ai réparé les agrafes de la jupe, ajouté un troisième ruban au bas, et cousu de la dentelle aux poignets et au col de la chemise.

J’ai surtout réalisé un nouveau chapeau que j’adore ! Je voulais la copie parfaite de la gravure mais impossible parce que je trouvais qu’aucune fleur ne s’harmonisait avec ce bleu canard et ce noir. Donc, j’ai commencé par respecter la silhouette du chapeau puis j’ai improvisé avec ce que j’avais de joli sous la main !

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Robe ancienne (≈1917)

L’année dernière, en septembre, « Gabriele » fermait ses portes. « Gabriele », c’est une boutique de vêtements et accessoires de seconde main : mais attention, de la seconde main de luxe ! Des pièces vintage magnifiques dont les plus anciennes, à vue d’œil, remontaient aux années 1850. Je n’ai jamais rien osé m’offrir excepté quelques petites pièces ou accessoires, surtout pour Mr Perfect car c’est la seule boutique que je connaisse qui vend des vêtements vintage pour homme ! Il possède ainsi quelques nœuds papillon, cols et gilets.

Je n’ai jamais rien osé m’offrir, mais il faut dire que je n’ai jamais rien trouvé à ma taille : plus on remonte dans le temps et plus les femmes étaient petites. Leurs chaussures par exemple sont généralement en 36, alors avec mon 41… Quand j’ai su que la boutique allait fermer, on y a passé des heures, j’ai tout regardé histoire d’être sûre de ne rien louper ! Et j’ai déniché une robe que je n’aurais à priori pas remarquée si je n’y avais pas mis autant d’attention, notamment parce qu’elle est noire et de coupe assez sobre.

Je pense que cette merveille date de la fin des années 1910. Évidemment je ne peux être sûre, mais la silhouette correspond tout à fait à la période de transition entre la mode des années 1910 et celle des années 1920 ! Plus je m’en occupe et plus je l’aime ! Elle nécessite par contre un gros travail de réparations et d’entretien. Elle se compose d’un fond de robe, d’un dessus de robe en tulle perlé et d’une ceinture.

La première chose que j’ai faite a été de démonter les manches et de les laver (à la main, évidemment^^). Je les ai gardées précieusement mais ne les ai pas remontées car le crêpe est vraiment trop fragile et que j’ai envie de porter ma robe au quotidien. Oui, ça a beau être une pièce ancienne, il faut que ça serve !

Ensuite j’ai démonté les deux pièces qui étaient cousues par le col ainsi que la ceinture, puis j’ai lavé le fond de robe. Comme j’avais déjà fait le test sur les manches, les choses se sont bien passées ! Je ne laverai pas la robe en dentelle perlée en revanche, elle est vraiment trop fragile.

Depuis décembre je suis occupée sur la partie en tulle : je répare les trous, renforce les coutures, et surtout je remets des perles aux endroits où il en manque (principalement aux épaules, là où ça frotte), le tout dans le respect de ce qui a été cousu. C’est très long, je m’y mets par intermittence pour ne pas m’abîmer les yeux et le dos, mais c’est très agréable, je me prends à imaginer la vie des femmes qui ont porté cette robe avant moi ! Il y en a eu deux au moins, ou bien c’est la même femme qui a grossi puis maigri, parce qu’il y a plusieurs pinces défaites, des agrandissements au niveau des manches, et des altérations au niveau des systèmes de fermeture (plusieurs agrafes devenues inutiles). Était-ce une robe de deuil, une robe de soirée, de jour ? Les trois sont envisageables, puisque le noir était depuis quelques années entré dans les garde-robes quotidiennes.

En redessinant le motif des perles, j’ai pris conscience que dans une autre vie, j’aurais pu avoir des enfants maintenant âgés de 20 ans… Et que la femme qui a porté cette robe a peut-être eu un fils, un fiancé, un père mort pendant la première guerre mondiale. Est-ce qu’on revêt la vie des fantômes en revêtant leurs vêtements ?

3 février 2023 :

Aujourd’hui j’ai réalisé un chapeau pour aller avec cette robe. Il est inspiré de plusieurs gravures dénichées ça et là sur le net (je n’ai rien ou pas grand chose sur cette mode fugace dans mes bouquins).

J’ai entièrement démonté un chapeau, l’ai reformé (il fallait un bord ovale et non rond), agrandi, ourlé de fil de fer, puis recouvert de jersey.

Ensuite je l’ai décoré d’une bande de tulle perlé (pas celui de la robe mais de mon costume de Titanic) et de quatre gros nœuds de velours noirs copiés sur celui de la ceinture.

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Manteau de Noël (1800-1810)

29 janvier 2023 :

Je sais qu’on ne peut pas être plus éloignés de Noël, et que je m’y prends très à l’avance, mais j’organise un week-end en immersion consacré à Jane Austen et à Noël. Mon but est d’avoir une garde-robe 1800 assortie et je sais que ça va prendre du temps ! J’ai déjà quelques pièces mais je souhaite quelques accessoires chauds (que je suis en train de tricoter) et surtout un manteau. De toute la garde-robe composée en 2018 pour le cycle « Jane Austen », j’ai donné les deux que j’avais et il ne me reste « plus que » trois spencers d’été ou d’automne. Ce manteau-là sera en velours doublé de pilou, donc très confortable et chaud !

De plus, si je le termine à temps, je pourrais le porter le 18 février : il y a un bal Régence anglaise au Cercle Gaulois 🙂

Voici quelques inspirations :

J’adore la capuche de la redingote du milieu, mais je ne suis pas sûre d’avoir assez de tissu ! On croise les doigts 😀

Voilà quelques années que je fais toujours une toile même si j’ai des patrons assez précis. Pour le coup c’était bien utile car je voulais un patron avec le moins de pièces possible pour économiser le tissu : ce velours rouge est en fait un ancien rideau de Mr Perfect et je ne suis pas sûre d’avoir assez ! J’en ai profité pour l’ajuster par-ci par-là et agrandir les emmanchures.

J’ai assez pour un manteau long, mais pas aussi long que mes modèles : la fourrure blanche l’agrandira !

Voilà ce que ça donne pour l’instant ! Placer les pièces sur mon rideau a été un vrai casse-tête. Je m’en sors plutôt bien excepté que j’ai coupé les longs pans de devant dans le mauvais sens du velours ! GRRRR PAS CONTENTE.

Mais par chance, ça ne se voit pas trop… Pour l’instant, l’encolure est ronde, mais je pense que je vais la couper en V comme mes modèles 2 et 3 !

1er février 2023 :

J’ai monté les manches et cousu les parties de la doublure, puis j’ai coupé l’encolure en V. J’avais assez de tissu pour une capuche et je l’ai coupé trop court par inattention… Du coup je me suis pris la tête pour régler mon problème, mais finalement cette erreur m’aura permis de faire quelque chose d’original ! Au lieu d’une seule pièce plissée, j’en ai trois, et celle du milieu est formée de bandes cousues alternativement dans le bon et le mauvais sens du velours !

Emma ou Comment utiliser tes chutes^^

Ce soir j’ai presque terminé la base du manteau ! Pour qu’il soit portable il ne me reste plus qu’une agrafe à poser et l’ourlet du bas à coudre !

Je l’adore je l’adore je l’adore 😀 Il est super élégant et tellement confortable ! On dirait un pyjama 😀 Je crois qu’à l’avenir tous mes costumes vont être doublés en cette même matière 😀

2 février :

Voilà ce que ça donne, la base est finie, je vais mettre ce manteau en pause parce que j’ai des choses plus pressées à faire… Mais je me suis bien amusée !

Pour Noël j’ajouterai de la fourrure blanche sur toutes les bordures, et sûrement un galon ou des broderies dorés en décoration !

Couture

Un couple de gaulois (v.-500/-300)

Mon croquis

En avril, nous participerons à un banquet gaulois ! (Enfin, plutôt un barbecue pseudo-gaulois 😀 ). Pour le coup, ni Hervé ni moi n’avons des costumes de cette époque, et je dois les créer de toutes pièces. Franchement, je trouve que c’est un super défi ! Ainsi ma garde-robe s’étendra jusqu’au 1er siècle avant notre ère, alors que jusqu’à présent elle commençait au moyen-âge, aux alentours du XIIIème siècle.

16 mars 2021 :

Pour la silhouette, j’ai bien observé le peu de documentation que j’ai trouvée et j’ai choisi les éléments selon ce que je préférais et les tissus que j’ai achetés. Je connais les tissus qu’ils utilisaient (laine et lin) et les couleurs principales (nuances de jaune, de vert, de rouge) et j’ai donc choisi en fonction : pas sûre que ce soit bien historique mais en même temps, il nous est parvenu peu d’informations ! Je voulais une laine à carreaux, mais il n’y en avait pas dans le magasin, aussi je me suis rabattue sur une très belle et lourde laine présente en deux coloris : bordeaux et brun clair. Les carreaux (j’en garde une belle pièce depuis des années) seront pour les braies de mon cher et tendre^^

D’une certaine manière, nous serons assortis car je vais utiliser la même laine brune pour sa tunique et pour la mienne.

27 mars 2021 :

Un ami à moi qui « fait du gaulois depuis dix ans » (merci Caldou !), m’a conseillée sur mes costumes. Grâce à ses indications et aux nombreux liens de documentation qu’il m’a fournis, j’ai redessiné mes croquis afin qu’ils soient plus corrects. En très gros, j’ai enlevé les galons, le couteau (on n’en a pas^^), changé la forme du chapeau (cucullus) et des fibules.

Il faudrait que je redessine les chaussures car Hervé recevra bientôt des carbatinae !

Voilà ce que ça donne :

Costumes remaniés

Ce matin j’ai commencé ses braies !

5 avril 2021 :

Comme je n’ai pas eu beaucoup de temps, j’ai fait pratiquement toutes les photos alors que j’arrive à la fin. Il ne me reste plus que nos coiffures ainsi que les bandes pour les jambes d’Hervé ! La conception des vêtements était des plus simples : il ne s’agissait que de carrés et de rectangles, exception faite de deux triangles pour ajouter de l’aisance à ma robe bordeaux. On fait les plus grandes pièces en rectangles, puis on ajoute des carrés pour l’aisance : les manches et l’entrejambe des braies.

Le plus gros a été cousu à la machine, et j’ai bordé tous les ourlets visibles à la main.

Hervé portera une chemise médiévale que je lui ai déjà cousue par en-dessous, je sais qu’il n’y a pas de broderies mais je ne vais pas les enlever, et puis c’est joli !

Ses chaussures sont arrivées vendredi dernier, il les a essayées et elles sont très confortables ! Par contre ce n’est qu’une couche de cuir alors j’ai fait poser une semelle. Les fibules était peut-être le plus compliqué, et comme on le voit j’ai fait pas mal d’essais : celles en cuivre sont solides mais pas de la bonne couleur, les dorées du milieu sont de la bonne couleur mais lâchent au moindre mouvement. Le dernier essai, tout en haut, était le bon : ce sont en réalité de très grandes créoles que j’ai coupées et tordues !

Je nous ai aussi fabriqué deux bourses en cuir pour transporter nos affaires.

7 avril :

J’ai terminé ! Ma coiffure sera constituée de nattes, voile et bandeaux.

Puisqu’on va de toute façon devoir porter des masques, autant qu’ils ne gâchent pas le costume, mais plutôt qu’ils en fassent partie, aussi j’ai brodé au gré de mon inspiration !

20 avril 2021 :

Et moi qui pensais que je ne mettrai ce costume qu’une fois ou deux, quelle erreur ! Quelle joyeuse erreur ! En effet, il m’est arrivé un truc incroyable : incroyable pour moi, parce que la moitié des gens qu’on dit « normaux » trouveront sans doute ça au mieux pas très intéressant, au pire un peu dingue (mon « chef » a dit que j’aimais les trucs ringards, ça pour sûr, on peut pas faire plus vieux).

Donc, nous n’avons pas pu organiser notre banquet gaulois car les conditions sanitaires ont réduit la bulle extérieure de dix à quatre personnes ; une amie nous a alors conseillé de visiter l’archéosite d’Aubechies-Beloeil à la place, pour rester dans le thème. Là-bas, il y a notamment un musée et des bâtiments reconstruits avec les connaissances du passé : maisons de l’âge du fer, gauloises, temple romains… Encore mieux, certains bâtiments du « village » étaient habités par des artisans et des archéologues expérimentaux. L’un d’eux, un tisserand, en voyant nos costumes, a entamé la conversation, et comme je lui ai dit que je savais filer, m’a proposé de poser ma candidature !

Ce que j’ai fait immédiatement en rentrant le soir, tout en me disant que ça m’étonnerait qu’ils m’acceptent… D’autant que je savais filer, oui, certes, mais au rouet ! Et ça, je ne l’avais pas précisé. J’ai tout de suite contacté mon amie filandière pour savoir si elle pouvait m’apprendre aussi au fuseau suspendu, histoire de mettre toutes les chances de mon côté, et elle a accepté. Le lundi matin, j’ai reçu un message enthousiaste du potier qui m’a proposé de me rencontrer le dimanche suivant.

Je savais filer depuis une demie-journée grosso modo quand je les ai rencontrés ET J’Aİ ÉTÉ ACCEPTÉE !!! (Oui je crie, mais c’est mon site, je fais ce que je veux).

Tous les dimanche à partir du 25 avril, je serai artisan gaulois à l’archéosite ! J’apprendrai tout ce qui est autour du vêtement depuis la fibre végétale ou animal jusqu’au produit fini, puis l’expliquerai au public dès que je serai un peu plus à l’aise. Pour l’instant, je m’estime en apprentissage auprès des deux autres tisserands.

Les artisans que j’ai rencontrés étaient super sympas, ils m’ont même offert un fuseau et une aiguille en os ! Depuis, je m’exerce avec le fuseau, qui est moins évident à manier que celui que mon amie m’a prêté, parce qu’il n’a pas de crochet notamment. Il faut chaque fois refaire une manipulation dès qu’on a quelques dizaines de centimètres de fil.

 

Mon premier fuseau !

Du coup, j’ai bien envie de créer un article tout spécialement pour cette activité. J’hésite entre l’écrire dès que j’aurai un peu plus de bouteille ou bien partager dès à présent mes découvertes et tâtonnements !

11 mai 2021 :

Finalement j’ai créé mon article sur l’artisanat gaulois !

J’ai reçu des photos de notre visite à l’archéosite ! Regardez comme on est dans le ton 😀

Photo Philippe M.

30 janvier 2023 :

Je me rends compte qu’en deux ans mon costume a beaucoup évolué ! Il est davantage conforme à ce qu’on peut imaginer de cette époque (en-dehors de la frange que je n’ai plus 🙂 )

Mon objectif est d’avoir un jour une tunique filée et tissée à la main ! Mais c’est pas demain la veille dans la mesure où il faut 5 km de fil^^

Couture

Costume de l’Âge d’Or hollandais (1620-1630)

12 janvier 2023 :

Après un costume très simple, j’enchaîne sur un beaucoup plus compliqué, à la fois par le patron et les finitions, mais également parce que je n’ai pas vraiment exploré cette période. Depuis le temps que je visite des châteaux et des musées en Belgique, j’ai vu quantité de portraits de matrones sanglées dans du velours noir et de la dentelle blanche, et je dois avouer que s’il y a encore dix ans ce genre de vêtement ne m’attirait pas trop, l’idée a fait du chemin dans ma petite tête ! Mes goûts ont changé et aujourd’hui j’ai bien envie de ça : le noir et blanc sont flatteurs et l’avantage c’est que même lorsque je serai une petite vieille toute flétrie, ça m’ira encore bien^^

Voici quelques inspirations :

Pour commencer en douceur j’ai repris une jupe d’une robe 1630 que j’ai décorée de deux rubans de velours :

Trop plat !

Comme la silhouette n’est pas bonne, j’ai cousu un genre de vertugadin avec un petit coussin pour le devant. Avec quelques jupons dessous, c’est très bien maintenant !

Actualités, Couture

L’année 2022 en costumes

L’année 2022 se termine et voici le récapitulatif sur les costumes portés !

1er janvier 2022 :

En 2019 j’ai cousu 21 costumes neufs, en 2020 ils sont descendus à 19, et l’an dernier à 15 !

Mes bonnes résolutions de l’an dernier étaient de diminuer le nombre de costumes neufs, de réviser les anciens et de plutôt changer ou ajouter des accessoires. Résolutions très bien suivies car je n’ai cousu que 7 nouveaux costumes, dont deux commandes (une redingote et un tailleur steampunk)! Les voici :

  • Une robe de bal 1800 sur base d’un sari : une petite gourmandise rose et pailletée très agréable à porter !
  • Une robe de bal 1850 « de Noël » : je suis déçue de moi, elle n’était pas très agréable à porter et comme la couleur ne va pas très bien ni avec ma couleur naturelle ni avec ma perruque rousse, je dois porter une perruque brune qui me donne un air sévère que je n’aime pas. Je pense la revendre à quelqu’un à qui elle ira mieux !
  • Un costume Jane Austenpunk : encore un costume très confortable et rigolo que je compte mettre souvent ! La robe toute seule n’est pas spécialement steampunk non plus, alors même à un évènement 1800 ça ira^^
  • Ma robe de Clara Clayton au bal dans Retour vers le Futur III : pour le coup, je sais que j’ai déjà quelques robes de bal de cette époque et que ce n’était pas un costume manquant à ma garde-robe, mais j’avais le tissu dans mes affaires depuis deux ans et surtout je l’adore ! Je l’ai portée deux fois cette année dont une en présence de Christopher Lloyd himself !!!!!! Elle est confortable, me va divinement bien et je compte la remettre une paire de fois^^

Ceux-là étaient pour des occasions spéciales, mais j’ai aussi créé le cosplay de Lorraine Baines dans Retour vers le Futur juste comme ça. Tiens, encore ce film, remarquerait-on une obsession ? En fait, je compte un jour avoir réalisé tous les cosplays du film 😀

Les autres costumes que j’ai portés (environ 25 évènements sur l’année) sont donc des pièces que j’ai soit simplement lavées et révisées, soit des « costumes-placards », soit des costumes pour lesquels j’ai carrément recréé tous les accessoires. Parmi mes costumes préférés il y a une coiffe XVIIè pour une servante de Molière, une jupe et une broche années 30, un costume-placard de hobbit d’hiver, des plis Watteau et une perruque pour ma robe « Marie-Christine d’Autriche », un tablier comme dans la mini-série « Emma », et bien sûr le Corbeau et le Renard » pour Vaux le-Vicomte !

Bonne année à tous !

Couture

Robe de bal rouge et beige (1850)

À la fin de l’année, le bal d’Hazebrouck sera sur le thème de Noël ! J’aime beaucoup évidemment, par contre j’aime moins les années qu’ils ont choisies : 1850-1870. C’est le grand règne de la crinoline et je n’aime ni les porter ni danser avec ! J’ai donné une robe rose à une amie, et il ne me reste « plus » qu’une robe jaune dorée pour cette époque, genre pas du tout Noël, et pas moyen de l’accessoiriser en conséquence, ça jure affreusement ! Comme ma maman m’a offert plusieurs mètres (parce qu’il en faut beaucoup) de taffetas rouge orangé, j’ai décidé de me coudre une nouvelle robe dedans. Oui, nous sommes en août, mais je préfère m’y prendre tôt pour la tester, et puis avec les années je deviens de plus en plus lente.

10 août 2022 :

Je me suis prise en retard pour la rédaction de l’article, aussi la robe est pratiquement finie alors que ça fait un mois que je bosse dessus. Voici mes principales inspirations, ajoutées à beaucoup de gravures de mon livre chouchou (Eyrolles):

Il y a la dernière robe de Mme Thénardier dans « Les Misérables » (1830), une robe trouvée au hasard du net (1850), et enfin le portrait de la première reine de Belgique (1844). Je souhaite quelque chose de sobre qui puisse couvrir également les années 1840 (adieu les grosses manches) et 1860 (la silhouette n’évolue pas beaucoup, c’est surtout la coiffure).

J’ai commencé par la pièce d’estomac, que finalement je n’aime pas. Au moment de choisir les tissus ils se mariaient bien, et une fois sur le bustier terminé, ça me piquait les yeux !

En même temps que je réalisais une seconde pièce d’estomac, cette fois rouge et noire, j’ai coupé et cousu les pièces du bustier :

La pièce d’estomac s’attache par des pressions, pas envie de me prendre la tête à la coudre ou épingler à chaque fois. Sur mon mannequin, comme d’habitude, pas moyen de fermer au niveau de la taille puisqu’il ne supporte pas le format « corset » ! J’ai monté des manches en deux étages et une jupe très froncée pour mettre le maximum de tissu (4 m), le tout à la main car ma machine n’aime pas les épaisseurs.

Là est arrivée la partie agréable, celle des décorations ! Les manches sont bordées d’un feston brodé à la machine : c’est super joli mais looooong ! En effet, il faut que je découpe les petits arcs de cercle à la main une fois brodés 🙂 Vive ma lampe-loupe ! Et oui, je commence à avoir la vue qui baisse à force de travailler de près, j’ai changé de verres jeudi dernier. Pour les manches toujours, j’ai froncé la partie du dessous avec un élastique, et la partie du dessus en trois zones verticalement :

Elles se tiennent bien et sont bien volumineuses comme ça. Et comme la seconde pièce d’estomac ne me plaisait pas, j’en ai refait une troisième ! J’ai vraiment eu du mal à trouver ce qui allait bien avec ce rouge très particulier, qui varie entre le orange clair et le bordeaux à la lumière. La réponse était dans mes livres de mode historique, le beige, tout simplement ! Là, je suis satisfaite.

J’ai pas encore fixé les pressions !

Le bustier est bordé d’un volant festonné de la même manière que les manches. L’idéal serait de faire un volant assorti dans le bas de la robe mais je ne suis pas sûre d’avoir le courage !

11 août :

Il m’arrive de plus en plus souvent de demander son avis à Mr Perfect pour certains détails de mes créations. Pour le bas de la robe, je lui ai montré ce qu’il était envisageable de faire et il a bien aimé une jupe en deux étages dans ce modèle à droite (1847), avec pleiiiin de volants festonnés 😀 Comme j’ai encore bien le temps devant moi, je m’y suis mise ! Après tout il avait raison, c’est un défi à ma hauteur, et c’est plus beau quand c’est difficile !

Comme je n’ai pas assez de tissu, je me suis un peu cassé la tête pour savoir comment j’allais faire. Alors, j’ai coupé ma jupe en deux (aïe, c’était dur), puis j’ai récupéré la jupe de cette robe rose (que j’aime beaucoup mais ne mets jamais), et je vais y coudre le bas de la robe coupée, augmenté de près d’un mètre pour qu’il y ait plus de volume. Donc là, je suis en train de festonner les bords des deux couches de la même manière que les manches… On se revoit dans trois mois ?

Et là… c’est la petite crinoline !

20 septembre :

Finalement, ma robe s’éloigne assez des modèles choisis avant de la commencer mais elle n’en est que plus personnelle. J’ai terminé la robe en août (je n’ai pas mis trois mois) et puis va comprendre, je l’ai laissée de côté alors qu’il ne me restait plus que la coiffe, qui est pourtant le plus rigolo ! Au départ c’était pour ne pas mettre de perruque, et il s’avère que c’est beaucoup plus joli avec coiffe ET perruque, parce que je n’ai pas encore les cheveux assez longs pour couvrir les oreilles.

Une fois n’est pas coutume j’ai utilisé un patron ! C’est la grande image à droite.

Contrairement aux photos j’ai choisi une perruque brune qui me donne un air de la reine Victoria et est mieux assorti à la couleur de la robe !

On se revoit mi-novembre pour des photos en action !

11 décembre 2022 :

Voici deux photos ! Je ne suis pas satisfaite de cette robe car elle n’était pas très agréable à porter, je l’ai cousue trop ajustée. De plus elle est trop classique et sérieuse pour moi, à l’avenir je pense que je vais m’amuser davantage et moins respecter l’historicité ! Et enfin la couleur ne se marie avec ma couleur naturelle ni avec ma perruque rousse, aussi je dois porter une perruque brune qui me donne un air sévère que je n’aime pas (parfait pour la reine Victoria en revanche^^). Je pense la revendre à quelqu’un à qui elle ira mieux ! Si vous êtes intéressé, faites-moi signe^^

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Défi dessins

L’an dernier, nous avons commencé un défi dessins avec mon amie Émilie. Ma maman s’est ajoutée, puis mon amoureux, et avec quelques interruptions nous en sommes au 33ème dessin ! L’idée est de s’amuser et de reprendre une activité artistique qu’on a un peu délaissée avec l’entrée dans le monde du travail. On trouvait ça dommage parce qu’on aime tous ça !

Chaque semaine on donne à tour de rôle un thème et une technique pour avoir des idées. Je les postais sur Instagram jusqu’à aujourd’hui 30 août, mais j’ai supprimé mon compte hier. Trop de pubs, trop de vidéos bêtes et/ou toutes pareilles, trop de photos de gens qui se la pètent, je commençais à développer les mêmes symptômes (en moins fort certes) qu’avec Facebook : j’ai envie de retrouver du temps pour moi et de la simplicité, et ne plus être jalouse ou énervée par ce que les gens postent !

Le seul truc positif aura été que Julie Andrews a aimé une photo de moi costumée en Maria von Trapp^^ Voilà c’est bon ça me suffit, je passe à autre chose 😀

Voilà mes participations pour l’instant. Parfois des dessins sont coupés car le format Instagram et ma galerie WordPress n’aiment pas trop l’originalité… Si j’ai le temps un jour je les scannerai pour avoir un bon résultat.

Couture

Un couple pour le bal « Persuasion » de Zeist (1800-1810)

En avril, si tout se passe bien, on se rendra à un bal historique qui aurait dû avoir lieu en avril 2020 ! Je n’y suis allée qu’une fois mais j’en ai vraiment gardé un bon souvenir. Hormis le maître de ballet qui n’était pas très clair tout était parfait ! Le château était superbe,la nourriture aussi, et surtout c’était organisé par la Jane Austen society of Netherlands 🙂

Pour l’occasion je vais retaper le costume d’Hervé : sa redingote a été beaucoup portée et la doublure est foutue. Pantalon, chemise et foulard sont nickels, et je vais lui coudre un nouveau gilet. Quant à moi, j’ai déjà trois robes qui pourraient aller, mais Hervé m’a dit que puisque c’était le seul évènement auquel on se rendrait avant longtemps, je pouvais en faire une autre !

10 février 2022 :

J’ai trouvé ce magnifique sari en seconde main, et je compte en faire une robe. Le patron sera simple et improvisé par-dessus une robe 1910 que j’ai démontée, pour me simplifier la vie et mettre les broderies en valeur :

J’ai juste plié et épinglé le tissu pour me donner une idée, je vais me laisser quelques temps pour voir si une meilleure inspiration ne viendrait pas.

Pour la veste, j’avais mis une doublure en satin qui n’a pas tenu le coup, et que je remplace par une plus solide en laine. Je trouve que c’est assez difficile à faire, je préfèrerais en coudre une nouvelle ! Mais je n’ai pas le budget pour acheter de la laine.

11 février :

J’ai terminé ce matin ! Ce fut long, j’ai dû faire le « raccrochage » entièrement à la main. L’avantage de cette nouvelle doublure c’est que la veste ne lui glisse plus des épaules. J’ai même ajouté une petite poche !

13 mars :

Ma robe est finie ! J’ai choisi une forme simple pour le haut, un mélange de la robe de Mrs Hurst dans « Pride and Prejudice » mais aussi de style asiatique et de modernité.

Les manches et le corsage sont coupé d’un seul tenant. J’ai rebrodé les mêmes motifs que ceux de la jupe sur les manches :

22 juin 2022 :

J’ai mis un peu de temps, mais voici quelques images de nous au bal de Zeist !

(Téma mes collants :D)

Couture

Toinette dans « le Malade imaginaire » (1640-1660)

En mars je donne un Cinélivre sur Molière ! C’est toujours une occasion parfaite pour réaliser un nouveau costume. J’ai deux robes des années 1660, mais je n’ai pas trop envie d’incarner une bourgeoise ou aristocrate en corset (pas confortable pour parler) alors j’ai choisi d’être Toinette dans « Le Malade imaginaire ». D’une manière générale, je trouve les servantes de Molière plus intéressantes que les personnages de jeunes premières !

20 janvier 2022 :

J’ai d’abord commencé par faire des recherches, et après un long moment, j’ai jeté mon dévolu sur ce tableau de Gérard Dou intitulé « Jeune fille hachant des oignons » datant de 1646, dont je vais faire une interprétation personnelle. Oui, c’est une servante hollandaise et non française, mais l’iconographie française représentant des servantes est beaucoup plus réduite, et puis je trouvais très intéressant le travail de broderie de la coiffe.

De plus, il se trouve que j’ai la robe de Demelza qui est très ressemblante, et un tablier dans le même bleu que j’avais cousu pour une révolutionnaire ! Il me suffira de coudre une chemise, une coiffe, et de fabriquer un collier. Le tableau de droite est un détail de « La Dentellière » de Caspar Netscher, datant de 1662. Je l’ai utilisé pour mieux voir le dessin de broderies. J’ai trouvé des coiffes brodées de toutes les couleurs, et des modèles unis, alors j’ai inventé le mien qui sera entre les deux, en bleu et jaune pour rappeler les couleurs du costume.

Déjà ça de fait !

23 janvier:

J’ai commencé par la coiffe. J’en ai fait une tout d’abord simplement en coton blanc, pour pouvoir tester le patron.

Une fois qu’il a été bon, j’ai commencé à broder !

C’est la première fois que je brode avec un fil réalisé à la main. Il n’est pas parfait mais je suis fière !

27 janvier:

J’ai mis une semaine pour terminer ma coiffe, la voilà !

Je me rends compte sur la photo qu’elle a besoin d’un bon repassage, mais en dehors de ça je la trouve parfaite ! J’ai mis un fil de fer devant pour qu’elle tienne droit, avec des petites décorations pour terminer : les petites boules bleues ne sont pas des perles mais des boutons de fleurs artificielles !

28 janvier :

Ce matin, j’ai réalisé un collier en petites perles de corail : un simple rang mais compliqué car les trous sont minuscules !

Ensuite j’ai commencé la chemise :

Il y a deux semaines j’ai commencé une paire de bas blancs, pour ce costume mais aussi pour d’autres, ça couvre quand même quelques siècles ! Je pense que je les aurais finis d’ici trois ans car en taille 2, c’est très long à tricoter^^

30 janvier :

Le costume est terminé ! Il y avait un peu de soleil dans le parc alors on a fait des photos 🙂 Il y en avait des tonnes de jolies, mais on a réduit à une grosse dizaine !

Je suis une sorcière !