Couture

Robe ancienne (≈1917)

L’année dernière, en septembre, « Gabriele » fermait ses portes. « Gabriele », c’est une boutique de vêtements et accessoires de seconde main : mais attention, de la seconde main de luxe ! Des pièces vintage magnifiques dont les plus anciennes, à vue d’œil, remontaient aux années 1850. Je n’ai jamais rien osé m’offrir excepté quelques petites pièces ou accessoires, surtout pour Mr Perfect car c’est la seule boutique que je connaisse qui vend des vêtements vintage pour homme ! Il possède ainsi quelques nœuds papillon, cols et gilets.

Je n’ai jamais rien osé m’offrir, mais il faut dire que je n’ai jamais rien trouvé à ma taille : plus on remonte dans le temps et plus les femmes étaient petites. Leurs chaussures par exemple sont généralement en 36, alors avec mon 41… Quand j’ai su que la boutique allait fermer, on y a passé des heures, j’ai tout regardé histoire d’être sûre de ne rien louper ! Et j’ai déniché une robe que je n’aurais à priori pas remarquée si je n’y avais pas mis autant d’attention, notamment parce qu’elle est noire et de coupe assez sobre.

Je pense que cette merveille date de la fin des années 1910. Évidemment je ne peux être sûre, mais la silhouette correspond tout à fait à la période de transition entre la mode des années 1910 et celle des années 1920 ! Plus je m’en occupe et plus je l’aime ! Elle nécessite par contre un gros travail de réparations et d’entretien. Elle se compose d’un fond de robe, d’un dessus de robe en tulle perlé et d’une ceinture.

La première chose que j’ai faite a été de démonter les manches et de les laver (à la main, évidemment^^). Je les ai gardées précieusement mais ne les ai pas remontées car le crêpe est vraiment trop fragile et que j’ai envie de porter ma robe au quotidien. Oui, ça a beau être une pièce ancienne, il faut que ça serve !

Ensuite j’ai démonté les deux pièces qui étaient cousues par le col ainsi que la ceinture, puis j’ai lavé le fond de robe. Comme j’avais déjà fait le test sur les manches, les choses se sont bien passées ! Je ne laverai pas la robe en dentelle perlée en revanche, elle est vraiment trop fragile.

Depuis décembre je suis occupée sur la partie en tulle : je répare les trous, renforce les coutures, et surtout je remets des perles aux endroits où il en manque (principalement aux épaules, là où ça frotte), le tout dans le respect de ce qui a été cousu. C’est très long, je m’y mets par intermittence pour ne pas m’abîmer les yeux et le dos, mais c’est très agréable, je me prends à imaginer la vie des femmes qui ont porté cette robe avant moi ! Il y en a eu deux au moins, ou bien c’est la même femme qui a grossi puis maigri, parce qu’il y a plusieurs pinces défaites, des agrandissements au niveau des manches, et des altérations au niveau des systèmes de fermeture (plusieurs agrafes devenues inutiles). Était-ce une robe de deuil, une robe de soirée, de jour ? Les trois sont envisageables, puisque le noir était depuis quelques années entré dans les garde-robes quotidiennes.

En redessinant le motif des perles, j’ai pris conscience que dans une autre vie, j’aurais pu avoir des enfants maintenant âgés de 20 ans… Et que la femme qui a porté cette robe a peut-être eu un fils, un fiancé, un père mort pendant la première guerre mondiale. Est-ce qu’on revêt la vie des fantômes en revêtant leurs vêtements ?

3 février 2023 :

Aujourd’hui j’ai réalisé un chapeau pour aller avec cette robe. Il est inspiré de plusieurs gravures dénichées ça et là sur le net (je n’ai rien ou pas grand chose sur cette mode fugace dans mes bouquins).

J’ai entièrement démonté un chapeau, l’ai reformé (il fallait un bord ovale et non rond), agrandi, ourlé de fil de fer, puis recouvert de jersey.

Ensuite je l’ai décoré d’une bande de tulle perlé (pas celui de la robe mais de mon costume de Titanic) et de quatre gros nœuds de velours noirs copiés sur celui de la ceinture.

Couture

Un couple de gaulois (v.-500/-300)

Mon croquis

En avril, nous participerons à un banquet gaulois ! (Enfin, plutôt un barbecue pseudo-gaulois 😀 ). Pour le coup, ni Hervé ni moi n’avons des costumes de cette époque, et je dois les créer de toutes pièces. Franchement, je trouve que c’est un super défi ! Ainsi ma garde-robe s’étendra jusqu’au 1er siècle avant notre ère, alors que jusqu’à présent elle commençait au moyen-âge, aux alentours du XIIIème siècle.

16 mars 2021 :

Pour la silhouette, j’ai bien observé le peu de documentation que j’ai trouvée et j’ai choisi les éléments selon ce que je préférais et les tissus que j’ai achetés. Je connais les tissus qu’ils utilisaient (laine et lin) et les couleurs principales (nuances de jaune, de vert, de rouge) et j’ai donc choisi en fonction : pas sûre que ce soit bien historique mais en même temps, il nous est parvenu peu d’informations ! Je voulais une laine à carreaux, mais il n’y en avait pas dans le magasin, aussi je me suis rabattue sur une très belle et lourde laine présente en deux coloris : bordeaux et brun clair. Les carreaux (j’en garde une belle pièce depuis des années) seront pour les braies de mon cher et tendre^^

D’une certaine manière, nous serons assortis car je vais utiliser la même laine brune pour sa tunique et pour la mienne.

27 mars 2021 :

Un ami à moi qui « fait du gaulois depuis dix ans » (merci Caldou !), m’a conseillée sur mes costumes. Grâce à ses indications et aux nombreux liens de documentation qu’il m’a fournis, j’ai redessiné mes croquis afin qu’ils soient plus corrects. En très gros, j’ai enlevé les galons, le couteau (on n’en a pas^^), changé la forme du chapeau (cucullus) et des fibules.

Il faudrait que je redessine les chaussures car Hervé recevra bientôt des carbatinae !

Voilà ce que ça donne :

Costumes remaniés

Ce matin j’ai commencé ses braies !

5 avril 2021 :

Comme je n’ai pas eu beaucoup de temps, j’ai fait pratiquement toutes les photos alors que j’arrive à la fin. Il ne me reste plus que nos coiffures ainsi que les bandes pour les jambes d’Hervé ! La conception des vêtements était des plus simples : il ne s’agissait que de carrés et de rectangles, exception faite de deux triangles pour ajouter de l’aisance à ma robe bordeaux. On fait les plus grandes pièces en rectangles, puis on ajoute des carrés pour l’aisance : les manches et l’entrejambe des braies.

Le plus gros a été cousu à la machine, et j’ai bordé tous les ourlets visibles à la main.

Hervé portera une chemise médiévale que je lui ai déjà cousue par en-dessous, je sais qu’il n’y a pas de broderies mais je ne vais pas les enlever, et puis c’est joli !

Ses chaussures sont arrivées vendredi dernier, il les a essayées et elles sont très confortables ! Par contre ce n’est qu’une couche de cuir alors j’ai fait poser une semelle. Les fibules était peut-être le plus compliqué, et comme on le voit j’ai fait pas mal d’essais : celles en cuivre sont solides mais pas de la bonne couleur, les dorées du milieu sont de la bonne couleur mais lâchent au moindre mouvement. Le dernier essai, tout en haut, était le bon : ce sont en réalité de très grandes créoles que j’ai coupées et tordues !

Je nous ai aussi fabriqué deux bourses en cuir pour transporter nos affaires.

7 avril :

J’ai terminé ! Ma coiffure sera constituée de nattes, voile et bandeaux.

Puisqu’on va de toute façon devoir porter des masques, autant qu’ils ne gâchent pas le costume, mais plutôt qu’ils en fassent partie, aussi j’ai brodé au gré de mon inspiration !

20 avril 2021 :

Et moi qui pensais que je ne mettrai ce costume qu’une fois ou deux, quelle erreur ! Quelle joyeuse erreur ! En effet, il m’est arrivé un truc incroyable : incroyable pour moi, parce que la moitié des gens qu’on dit « normaux » trouveront sans doute ça au mieux pas très intéressant, au pire un peu dingue (mon « chef » a dit que j’aimais les trucs ringards, ça pour sûr, on peut pas faire plus vieux).

Donc, nous n’avons pas pu organiser notre banquet gaulois car les conditions sanitaires ont réduit la bulle extérieure de dix à quatre personnes ; une amie nous a alors conseillé de visiter l’archéosite d’Aubechies-Beloeil à la place, pour rester dans le thème. Là-bas, il y a notamment un musée et des bâtiments reconstruits avec les connaissances du passé : maisons de l’âge du fer, gauloises, temple romains… Encore mieux, certains bâtiments du « village » étaient habités par des artisans et des archéologues expérimentaux. L’un d’eux, un tisserand, en voyant nos costumes, a entamé la conversation, et comme je lui ai dit que je savais filer, m’a proposé de poser ma candidature !

Ce que j’ai fait immédiatement en rentrant le soir, tout en me disant que ça m’étonnerait qu’ils m’acceptent… D’autant que je savais filer, oui, certes, mais au rouet ! Et ça, je ne l’avais pas précisé. J’ai tout de suite contacté mon amie filandière pour savoir si elle pouvait m’apprendre aussi au fuseau suspendu, histoire de mettre toutes les chances de mon côté, et elle a accepté. Le lundi matin, j’ai reçu un message enthousiaste du potier qui m’a proposé de me rencontrer le dimanche suivant.

Je savais filer depuis une demie-journée grosso modo quand je les ai rencontrés ET J’Aİ ÉTÉ ACCEPTÉE !!! (Oui je crie, mais c’est mon site, je fais ce que je veux).

Tous les dimanche à partir du 25 avril, je serai artisan gaulois à l’archéosite ! J’apprendrai tout ce qui est autour du vêtement depuis la fibre végétale ou animal jusqu’au produit fini, puis l’expliquerai au public dès que je serai un peu plus à l’aise. Pour l’instant, je m’estime en apprentissage auprès des deux autres tisserands.

Les artisans que j’ai rencontrés étaient super sympas, ils m’ont même offert un fuseau et une aiguille en os ! Depuis, je m’exerce avec le fuseau, qui est moins évident à manier que celui que mon amie m’a prêté, parce qu’il n’a pas de crochet notamment. Il faut chaque fois refaire une manipulation dès qu’on a quelques dizaines de centimètres de fil.

 

Mon premier fuseau !

Du coup, j’ai bien envie de créer un article tout spécialement pour cette activité. J’hésite entre l’écrire dès que j’aurai un peu plus de bouteille ou bien partager dès à présent mes découvertes et tâtonnements !

11 mai 2021 :

Finalement j’ai créé mon article sur l’artisanat gaulois !

J’ai reçu des photos de notre visite à l’archéosite ! Regardez comme on est dans le ton 😀

Photo Philippe M.

30 janvier 2023 :

Je me rends compte qu’en deux ans mon costume a beaucoup évolué ! Il est davantage conforme à ce qu’on peut imaginer de cette époque (en-dehors de la frange que je n’ai plus 🙂 )

Mon objectif est d’avoir un jour une tunique filée et tissée à la main ! Mais c’est pas demain la veille dans la mesure où il faut 5 km de fil^^

Couture

Un nouveau costume pour l’Ommegang (1540-1570)

6 janvier 2023 :

Le premier costume de l’année sera pour le mois de juillet, je m’y prends tôt ! En fait avec mon planning je peux voir quels costumes je dois préparer, et c’est le costume le plus utile et le plus près dans le temps. Je commence à avoir à peu près tout ce dont j’ai besoin, c’est super chouette 🙂 Il me manque parfois quelques décennies mais rien d’irremplaçable. Mon premier projet après celui-là sera une robe pour le plaisir 😀

Je danse à l’Ommegang depuis six ans maintenant ! Ma jupe commence à fatiguer et j’ai eu envie d’en coudre une autre plus adaptée, fruit de mon expérience sur le terrain 😀 Elle sera plus courte, avec des plis creux, et surtout des poches ! C’est un costume de spectacle et pas une reproduction historique, alors j’ai besoin de ces poches pour trimballer ne serait-ce que mon téléphone, mes papiers d’identité et des mouchoirs (il fait souvent très chaud).

Je vais aussi faire en sorte qu’il ressemble à un de ces costumes-là, ce que j’ai trouvé de plus proche de ce que devaient porter des paysans du coin en 1543. Ce tableau de Brueghel l’Ancien date de 1566, donc pas 1543 (date de l’Ommegang) mais à vingt ans près ça m’étonnerait qu’il y ait eu beaucoup de changements dans l’habillement du peuple^^

Ma jupe est finie en une journée et je l’aime tellement que je crois que je vais la porter au quotidien 😀

Vous voyez la poche ? Non ? C’est parfait 😀

Pour le haut, j’ai repris le bustier que je me suis cousu il y a cinq ans pour reproduire le tableau « La Laitière » de Vermeer. J’ai décousu les manches proprement et ai rentré la doublure de telle sorte que maintenant elles sont amovibles ! Pour les recoudre, 10 min avec une laine orange et le tour sera joué 🙂

Un jour peut-être, je ferais les manches amovibles roses du personnage de droite, mais ce n’est pas la priorité. Pour danser, les manches sont vraiment trop chaudes ! Ce sera si jamais j’ai besoin d’un costume inspiré d’un tableau de Brueghel^^ Ne riez pas, c’est le genre de choses très probable dans mon quotidien 😀 Pour le moment, je me concentre sur le tablier. J’ai ai déjà quatre ou cinq, mais aucun de cette forme et de cette couleur !

8 janvier 2023 :

Hier j’ai fini le tablier ! Je m’arrête là pour ce costume, j’ai déjà plusieurs coiffes qui feront l’affaire, je ne vais de suite coudre celle-là précisément surtout qu’il s’agit plutôt d’une manière d’épingler un carré de toile que d’un accessoire patronné.

J’aime tellement cette jupe que j’ai fait exactement la même dans un autre tissu ! Je la porterai avec des costumes XIXè, et même au quotidien !

Et on ne voit toujours pas les poches 😛

Aujourd’hui c’était notre premier anniversaire de mariage^^

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L’année 2022 en costumes

L’année 2022 se termine et voici le récapitulatif sur les costumes portés !

1er janvier 2022 :

En 2019 j’ai cousu 21 costumes neufs, en 2020 ils sont descendus à 19, et l’an dernier à 15 !

Mes bonnes résolutions de l’an dernier étaient de diminuer le nombre de costumes neufs, de réviser les anciens et de plutôt changer ou ajouter des accessoires. Résolutions très bien suivies car je n’ai cousu que 7 nouveaux costumes, dont deux commandes (une redingote et un tailleur steampunk)! Les voici :

  • Une robe de bal 1800 sur base d’un sari : une petite gourmandise rose et pailletée très agréable à porter !
  • Une robe de bal 1850 « de Noël » : je suis déçue de moi, elle n’était pas très agréable à porter et comme la couleur ne va pas très bien ni avec ma couleur naturelle ni avec ma perruque rousse, je dois porter une perruque brune qui me donne un air sévère que je n’aime pas. Je pense la revendre à quelqu’un à qui elle ira mieux !
  • Un costume Jane Austenpunk : encore un costume très confortable et rigolo que je compte mettre souvent ! La robe toute seule n’est pas spécialement steampunk non plus, alors même à un évènement 1800 ça ira^^
  • Ma robe de Clara Clayton au bal dans Retour vers le Futur III : pour le coup, je sais que j’ai déjà quelques robes de bal de cette époque et que ce n’était pas un costume manquant à ma garde-robe, mais j’avais le tissu dans mes affaires depuis deux ans et surtout je l’adore ! Je l’ai portée deux fois cette année dont une en présence de Christopher Lloyd himself !!!!!! Elle est confortable, me va divinement bien et je compte la remettre une paire de fois^^

Ceux-là étaient pour des occasions spéciales, mais j’ai aussi créé le cosplay de Lorraine Baines dans Retour vers le Futur juste comme ça. Tiens, encore ce film, remarquerait-on une obsession ? En fait, je compte un jour avoir réalisé tous les cosplays du film 😀

Les autres costumes que j’ai portés (environ 25 évènements sur l’année) sont donc des pièces que j’ai soit simplement lavées et révisées, soit des « costumes-placards », soit des costumes pour lesquels j’ai carrément recréé tous les accessoires. Parmi mes costumes préférés il y a une coiffe XVIIè pour une servante de Molière, une jupe et une broche années 30, un costume-placard de hobbit d’hiver, des plis Watteau et une perruque pour ma robe « Marie-Christine d’Autriche », un tablier comme dans la mini-série « Emma », et bien sûr le Corbeau et le Renard » pour Vaux le-Vicomte !

Bonne année à tous !

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Costume « Jane Austenpunk »

24 octobre 2022 :

Le 4 décembre, je me rends pour la première fois au salon « Uchronicités » qui célèbre le Steampunk. On m’a proposé plusieurs fois d’y aller mais j’avais toujours autre chose ! Cette fois c’est la bonne^^ Pour présenter mes romans, et plus particulièrement le petit dernier Beveridge manor, je concocte un costume mi-1800 mi-steampunk ! Il est pensé pour être le plus confortable possible parce que bon, j’ai pas envie de me taper corset et bottines de rigueur 🙂 Ce sera un mélange de plusieurs influences. La robe, pour commencer, est basée sur une de celles de Marianne dans « Raison et Sentiments » (j’adore tous ses costumes <3), mais avec un tissu super commandé sur Spoonflower !

Ce tissu a beaucoup d’avantages (léger, opaque, fluide et infroissable), par contre il a l’inconvénient d’être assez dur à coudre. Du coup je fais le moins de coutures possible, et le haut est patronné sur une seule pièce ! (À l’origine je souhaitais le dos en triangle comme sur le modèle, mais ce sera juste un grand t-shirt :D) Le décolleté et les manches sont cousus à la main.

25 octobre :

Aaaah que les robes de cette époque sont satisfaisantes ! Elles sont rapides à coudre et comme je maîtrise très bien les patrons elles tombent toujours parfaitement^^ Là, même avec ce tissu pas évident, j’ai presque fini en deux jours ! Il ne me reste plus que l’ourlet du bas :

Le décolleté et la taille sont resserrés par des cordons, le tout accessoirisé avec un fond de chemisier à dentelle beige (Merci Lydia !)

14 novembre :

Comme d’habitude j’ai presque fini le costume quand je pense à poster les photos !

J’ai commencé un spencer doublé de laine pour avoir un peu chaud :

J’ai tricoté une capeline :

Et j’ai cousu un réticule Jane Austen-Steampunk-Harry Potter 😀 Il est trop cool, les quatre côtés sont différents !

Et voilà le costume fini ! Je tricoterai peut-être des mitaines ou un béret assorti à la capeline si j’ai le temps :

16 novembre 2022 :

Je viens de terminer un châle pour aller avec !

11 décembre 2022 :

Le salon Uchronicité a eu lieu la semaine dernière et c’était vraiment très chouette ! Je n’ai pas de photos extraordinaires de mon costume sauf une qui a été prise avec un appareil fonctionnant comme au XIXè ! Par contre c’est une photo d’une photo alors la fidélité n’est pas parfaite 🙂

C’était drôle car en réalité il y avait deux costumes de moi au salon : j’ai croisé Viviane qui portait le costume que je lui ai cousu !

Prise dans une cabine du Titanic ?
Couture

Artisanat gaulois – Saison 2

28 avril 2021 :

Cette année je commence ma deuxième saison à l’archéosite, et j’espère bien que ce ne sera pas la dernière !

Photo de Marie-Christine

7 juin 2022 :

Cette année, je suis un peu moins présente car j’ai plein d’autres trucs qui se sont mis les week-ends (tout le monde rattrape le retard Covid), notamment des animations au cours desquelles j’assiste Jean-Pierre Cardinael, qui est tisserand depuis plus de 30 ans à l’archéosite. C’est assez fatiguant mais très enrichissant.

Le week-end dernier nous étions au Luxembourg au Festival Celtique de Beltaine, et c’était vraiment chouette ! On a passé deux jours à expliquer le travail du textile à l’époque des Celtes, et j’ai même été photographiée et filmée par RTL Luxembourg. Ici on peut me voir au journal TV, à partir de la 13ème minute :

Reportage RTL Luxembourg

25 septembre :

Je n’ai vraiment pas posté beaucoup cette année, mais il faut dire que chaque fois que je suis allée à l’archéosite j’ai filé, et que je n’ai pas beaucoup créé de nouveaux objets. j’ai beaucoup de laine maintenant et de plus en plus belle, mais pas grand-chose à montrer^^

En revanche, j’ai acheté ou reçu quelques objets de plus pour mon attirail ! Il y a six nouvelles fusaïoles cuites au week-end expérimental. Elles sont noires, ce que je trouve assez sympa, et les trois sur des bâtons sont des copies de fusaïoles du musée du Cinquantenaire !

Il y a aussi une pique, des fibules créées par un artisan français (et pas des moches créées par Ouam à partir de créoles) et un dévidoir. Celui-là n’est pas attesté à l’époque que je représente, mais il est vachement pratique au quotidien 😀

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Défi dessins

L’an dernier, nous avons commencé un défi dessins avec mon amie Émilie. Ma maman s’est ajoutée, puis mon amoureux, et avec quelques interruptions nous en sommes au 33ème dessin ! L’idée est de s’amuser et de reprendre une activité artistique qu’on a un peu délaissée avec l’entrée dans le monde du travail. On trouvait ça dommage parce qu’on aime tous ça !

Chaque semaine on donne à tour de rôle un thème et une technique pour avoir des idées. Je les postais sur Instagram jusqu’à aujourd’hui 30 août, mais j’ai supprimé mon compte hier. Trop de pubs, trop de vidéos bêtes et/ou toutes pareilles, trop de photos de gens qui se la pètent, je commençais à développer les mêmes symptômes (en moins fort certes) qu’avec Facebook : j’ai envie de retrouver du temps pour moi et de la simplicité, et ne plus être jalouse ou énervée par ce que les gens postent !

Le seul truc positif aura été que Julie Andrews a aimé une photo de moi costumée en Maria von Trapp^^ Voilà c’est bon ça me suffit, je passe à autre chose 😀

Voilà mes participations pour l’instant. Parfois des dessins sont coupés car le format Instagram et ma galerie WordPress n’aiment pas trop l’originalité… Si j’ai le temps un jour je les scannerai pour avoir un bon résultat.

Couture

Perruque (1740-1760)

Depuis que j’ai les cheveux courts, je porte des perruques aux événements costumés. J’en ai plusieurs dont une que j’ai faite faire, un genre de chignon flou roux qui couvre plusieurs décennies (jamais parfaitement, mais je me trouve bien avec !) Malheureusement pour le XVIIIè siècle et les tenues de la noblesse, je n’ai rien et préparer mes cheveux moi-même est vraiment trop compliqué : j’ai d’abord voulu en acheter une chez « Hair Club », là où j’ai fait faire la rousse, mais c’est vraiment cher, et comme j’avais une perruque grise dans mes affaires, je me suis dit, allons-y, transformons-la ! Au pire c’est raté 😀

1er avril 2022 :

Je souhaite une coiffure qui convienne avant tout pour ma robe de Marie-Christine d’Autriche, mais un peu moins haute et sans les rouleaux sur les côtés, car je trouve que c’est ridicule. Ce sera plus comme le tableau de droite, mais sans les grosses boucles derrière. Si j’y parviens je ferai une natte pour délimiter la partie chignon !

La perruque que j’ai a les cheveux implantés dans le sens contraire que celui nécessaire, aussi j’ai commencé par tout démonter ! J’ai aussi agrandi ma tête en polystyrène en la coiffant d’un bonnet rembourré de ouate.

2 avril 2022 :

J’ai peint les bords avec de l’acrylique grise pour que la jonction se voit moins, puis ai réalisé des tests pour les boucles (histoire de ne pas me retrouver avec toute une perruque brûlée après des heures de travail^^)

Les boucles prennent bien !

Puis j’ai commencé à coudre les mèches en partant des bords et en progressant vers le centre, pour ne pas me retrouver avec des trous !

Comme j’ai une plus grosse tête que la taille standard, il reste une partie au centre qui n’est pas couverte de cheveux : ce n’est pas grave car une fois le chignon fait, on ne la voit plus.

5 avril :

Et c’est parti pour les bigoudis !

Gorgone Power !

6 avril :

Les cheveux sont secs, c’est parti pour la mise en forme ! Cela a été plus simple que je l’aurais imaginé, finalement la partie la plus compliquée aura été de coudre les bandes de cheveux.

Pour combler la calvitie j’ai cousu un filet puis posé un chignon en laine grise cardée. Devant, pour qu’il y ait ce petit « pouf » à la Pompadour, j’ai glissé une boule de cheveux que j’ai gardé de ce qui tombait des mèches.

A coup de brosse, d’élastiques, d’épingles et de points de couture, voilà le résultat !

Je suis super fière de moi, elle est trop belle ma première perruque !!! Du coup, j’ai envie d’en faire d’autres T-T

Couture

Une pauvre filandière (XIIIè-XVè siècles)

En avril recommence la saison des événements historiques, et cette année si tout se passe bien je vais devenir l’assistante d’un filandier ! Nous couvririons l’Antiquité (période gauloise et gallo-romaine) ainsi que tout le Moyen-âge, pour faire des démonstrations et expliquer le travail du fil. J’ai déjà deux costumes de gauloise, parfait, mais en revanche côté médiéval je n’ai qu’une tenue historique, qui est celle d’une noble. Je vais donc me faire un costume qui conviendra mieux à une filandière.

02 02 2022 :

J’ai trouvé ce livre en Allemagne, et j’ai acheté également la version pour les hommes : ils sont vraiment super ! Les différentes classes sociales sont couvertes,les patrons sont clairs et il y a beaucoup d’explications sur comment faire des bas, des chaussures, des coiffes ou des boutons.

Le choix de ce costume plus pauvre est tout simplement parti d’une erreur : j’ai teint du lin couleur indigo (ce qui suggère une femme riche), mais je ne l’ai pas bien lavé avant et il a fait d’affreuses taches. J’étais super déçue de moi, jusqu’à ce que je revois le costume de la couverture ! C’est parfait, il est tout taché, on n’aura qu’à dire que c’est ma maîtresse qui m’a filé le tissu 🙂 Je sens que ça va être rigolo à faire ! J’adore tacher et salir les vêtements, et si le costume morfle en animation, ce ne sera pas grave du tout 🙂

2 février:

J’ai commencé par la chemise (le genre de vêtement qui sert pour tout). Elle est en coton blanc, oui je sais ça n’existait pas, mais je ne suis pas parvenue à trouver du lin. M’en fiche, c’est dessous, et un jour je la remplacerai !

Ensuite j’ai commencé la robe d’après les patrons du bouquin. C’est vraiment hyper simple, maintenant la question qui se pose : est-ce que je fais tout à la main, ou bien je me simplifie la vie avec les coutures intérieures à la machine ?

5 février 2022 :

J’aurai finalement passé les coutures intérieures à la machine ainsi que l’ourlet du bas, et j’ai cousu ceux des manches et du décolleté à la main.

La ceinture, le couteau et la bourse viennent de mon costume gaulois ; quant au tablier, je l’ai fabriqué à partir d’une doublure d’une vieille jupe (acheté pour le mariage de ma tante quand j’avais 16 ans)

J’adore ce costume, il est même plus confortable que mon pyjama !

7 février :

Hier j’ai cousu un capuchon du XVème siècle ! Toujours selon le patron de mon bouquin :

Ainsi je vais pouvoir ressembler à cette enluminure :

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L’année 2021 en costumes

Voici un petit article sur les costumes que j’ai cousus l’an dernier, mais pour la première fois, j’écris ce récapitulatif sur mon nouveau site ! (Nous ne sommes toujours pas parvenus à mettre en ligne l’ancien, faut dire aussi qu’on a un peu laissé tomber…)

1er janvier 2022 :

En 2019 j’ai cousu :

  • 1 corset
  • 3 costumes pour moi (dont deux robes Régence anglaise et trois médiévales)
  • 2 costumes pour Hervé (sans compter les gilets que je change à chaque fois)
  • 7 vêtements de tous les jours
  • 6 chapeaux ou coiffes
  • et un nombre conséquent d’accessoires.

Soit 21 costumes neufs

En 2020 j’ai cousu :

  • 14 costumes pour moi (dont cinq robes Régence anglaise)
  • 3 costumes pour Hervé
  • 2 vêtements de tous les jours
  • 1 chapeau
  • et un nombre important d’accessoires.

Soit 19 costumes neufs

Cette année j’ai cousu :

  • 9 costumes pour moi (dont deux robes Régence anglaise)
  • 3 costumes pour Hervé
  • 3 costumes pour des amis
  • J’ai aussi révisé 18 costumes

Soit 15 costumes neufs

Quand je dis « révisé », ça peut être simplement laver et remettre en forme, mais ça peut être également recoudre, réparer, teindre, changer les systèmes de fermeture, les accessoires, ou en créer de nouveaux… J’ai ainsi porté plusieurs fois mes tenues « Wessex » et « Edith Wharton ».

Cette année, j’ai clairement moins réalisé de nouvelles pièces, et il y a plusieurs raisons à cela :

La première, et la plus évidente, a été la crise sanitaire. Près d’une vingtaine d’événements ont été annulés, et je n’avais pas franchement envie de me lancer dans des projets compliqués que je ne pourrais porter qu’une fois (genre une patineuse olympique de 1900, si si^^), donc j’ai misé sur des costumes que j’étais sûre de pouvoir remettre quand il a fallu en faire de nouveaux. Parmi eux il y a :

  • Mes costumes de gauloise : ceux-là, il est clair que je vais les remettre régulièrement !
  • Une robe 1800 classique et passe-partout : en noir et blanc et pleine d’élastiques, le costume qui va me durer des années
  • Une robe 1800 noire et rouge : elle me servira également dans les bals costumés et m’a permis de mélanger des techniques : applications, broderies, dentelles et perles
  • Une robe 1899 que m’a cousue Falang : une merveille qui couvre une décennie pour laquelle je n’ai qu’une robe de jour

Une exception à ces nouveaux costumes « utiles » est ma robe « Art contemporain« . Celle-là, je ne sais pas du tout quand ni comment j’arriverai à la replacer, mais je me suis vraiment amusée à la peindre !

Une autre raison pour laquelle j’ai moins cousu est que je suis devenue artisan à l’archéosite d’Aubechies depuis le mois d’avril : je m’y suis beaucoup consacrée, et évidemment, mon temps n’étant pas extensible, j’ai pris sur celui des costumes. J’ai donc appris à carder, peigner la laine, à la filer au fuseau et au rouet, à la tisser et la teindre ! Cela m’offre beaucoup de possibilités mais l’exploration et l’expérimentation prennent du temps. Voici un aperçu de mes projets depuis un an :

Il y a trois costumes que j’ai terminés pour la Journée Grand-siècle de Vaux-le-Vicomte qui n’a pas eu lieu :

L’agneau n’apparait pas sur le site, de même qu’un costume de mousquetaire : tous les deux sont des commandes. Si tout se passe bien, nous serons huit personnages des Fables de la Fontaine lors de la journée 2022 !

Comme j’avais moins de projets à terminer pour des événements précis, je me suis permise de coudre trois costumes juste pour le plaisir :

Au départ, j’ai choisi de reproduire la robe de Demelza simplement à cause du tissu ressemblant que j’avais dans mon stock: j’ai du coup un costume de servante XVIIIè qui vient compléter ma garde-robe. De même, celui de « Cranford » a été l’occasion d’explorer une nouvelle période pour laquelle je n’avais rien. Côté XVIIIè, j’ai déjà plusieurs robes de la haute société, mais jamais encore une pour laquelle il a fallu tant travailler, ni avec ce type de manches et de décorations. C’était une envie de robe de « princesse » qui ne se révèle pas si superficielle que cela, car maintenant j’ai une robe qui me va parfaitement bien (les autres sont devenues trop petites) et me permet de montrer ce que je sais faire de mieux pour le moment !

La dernière raison pour laquelle j’ai beaucoup moins cousu cette année est qu’en septembre, on a appris qu’Hervé avait un cancer. Comme il est à la maison depuis lors, je passe plus de temps avec lui et moins dans mon atelier ! Pour les fois où nous sommes sortis costumés ensemble, j’ai préféré qu’il soit à son avantage et j’ai donc créé un costume de gaulois, et repris deux de ses plus beaux ensembles pour les compléter et les améliorer. Il y a les « cosplay » de :

Beaucoup moins de costumes, mais plus de sérénité ! Je me rends compte que ça m’a fait beaucoup de bien de ne plus coudre frénétiquement et d’apprendre de nouvelles choses. Avec le temps, ma garde-robe est plutôt conséquente et il est assez agréable d’utiliser ce que j’ai et de ne coudre seulement que des pièces incontournables, très bien taillées et finies, ou de simplement les réviser ou les compléter avec des accessoires. C’est une tendance qui s’amorçait déjà un peu mais qui a vraiment été visible cette année, et que je vais continuer de suivre !

Bonne année à tous !